Si vous avez suivi l'actualité de ces derniers mois, vous devriez déjà avoir pré-commandé le DVD (ou l'UMD) de Final Fantasy VII : Advent Children qui vient juste d'arriver dans les bacs pour un prix de 19.99 euros. Si vous hésitez encore, sachez que le long-métrage de Square Enix nous arrive dans une édition quasiment identique à la japonaise, avec plusieurs bonus comme une présentation du film au festival de Venise, un petit making-of, un résumé de Final Fantasy VII, etc.
Pour ce qui est du film en lui-même, disons que le meilleur côtoie le pire. De fait, bien que Nomura Tetsuya soit reconnu pour son immense talent de character designer suite à son travail sur des jeux comme Parasite Eve, Kingdom Hearts, Final Fantasy X, il faut avouer que l'homme nous montre une autre facette de sa personnalité en s'attaquant à la réalisation de long-métrage. Le résultat est très inégal puisque si le film se pare d'un somptueux design et d'une animation de qualité (digne héritière de celle des Créatures de L'esprit et du segment d'Animatrix, Le dernier vol de l'Osiris), la réalisation "clipesque" ne parvient jamais à rendre hommage aux chorégraphies survoltées qui parsèment le film. En somme, on a l'impression d'assister à une énième réalisation de Michael Bay avec ce que cela implique de cadrages tarabiscotés (stylisés diront certains) et de mouvements épileptiques de l'objectif qui peine à suivre l'action. Au final, on ne comprend pas grand-chose à ce qui se passe à l'écran et les quelques ralentis parcellaires, qui sont autant de témoins de joutes martiales sous acide à l'esthétique léchée, semblent être là pour nous permettre de saisir l'instant d'une fraction de seconde ce qui vient et ce qui va se dérouler sous nos yeux.
D'un strict point de vue scénaristique, l'oeuvre s'en sort un peu mieux, même si elle s'évertue davantage à nous rappeler l'histoire de Final Fantasy VII qu'à nous dévoiler des personnages consistants qui apportent leur pierre à ce monument du RPG. D'ailleurs, l'apparition de la "Cloud Team" (Cid, Barret, Yuffie...) ou les déambulations de Sephiroth, tout impérial qu'il soit, n'ont d'autre intérêt, au final, que de contenter les fans hardcore qui ne manqueront pas de nous fustiger suite à cette news. Reste que la bande conserve plusieurs moments (plans ?) d'anthologie dont l'affrontement final n'est pas le moindre. Il ne vous reste plus qu'à vous faire votre propre opinion (à la Redac, certains ont adoré pendant que d'autres ont pleuré toutes les larmes de leur corps) mais ce qui ressort le plus de ce visionnage tient au fait qu'il aurait peut-être mieux valu confier la réalisation du film à Asaka Morio (l'excellente série de Gunslinger Girl) qui s'est montré bien plus subtil et efficace que Nomura dans l'OAV Last Order, malheureusement absente de l'édition européenne.
- Site français de Final Fantasy VII : Advent Children