Si en nous rendant à la conférence Microsoft de la veille, nous n'étions pas vraiment certains de ce que nous allions y trouver, aujourd'hui on savait pertinemment ce que l'on venait voir chez Sony. Cela tient en trois lettres : PSP pour PlayStation Portable. Annoncée en très grandes pompes l'année dernière à la même date, cette nouvelle console portable, la première de Sony, a enfin été dévoilée. Celle dont on connaissait déjà pas mal de choses, et notamment une bonne partie de ses spécificités techniques, a occupé le devant de la scène, permettant à tout ceux qui étaient là d'apprécier son look à la fois sobre, classe, et fidèle à tout ce qu'a fait Sony jusque-là. Le design définitif de la machine ressemble beaucoup à celui diffusé il y a quelques mois par la firme nippone. Ce qui frappe avant tout en voyant la console, c'est son écran TFT LCD absolument gigantesque qui occupe pratiquement toute la longueur de la console et qui affiche fièrement une résolution de 480 x 272 pixels. Autour de lui, on retrouve une prise USB 2.0, les traditionnelles touches de direction, les symboles Croix, Carre, Cercle et Triangle, deux gâchettes, un mini pad analogique mais aussi quelques autres boutons adaptés aux applications multimédias dont est déjà capable la console.
En effet, l'an dernier on nous disait que la future PSP introduirait un nouveau support de stockage, le UMD (Universal Media Disc), et aujourd'hui, on nous a fait la démonstration que ce support ne servirait pas uniquement pour le jeu, mais également pour d'autres média tels que le son ou la vidéo. Le trailer de Spider-Man 2 diffusé sur la machine pendant la conférence en fut l'exemple parfait. En fait, ce que Sony espère sans l'avouer clairement, c'est qu'à long terme, le UMD devienne un nouveau standard au même titre que le DVD. Le constructeur imagine d'ailleurs de futures sorties de film simultanées sur DVD et UMD. A l'heure actuelle, se risquer à lire l'avenir de l'UMD se révèle assez périlleux (on se souvient du mini-Disc, lui aussi créé par Sony), cela dit, il faut bien reconnaître que le projet est séduisant. Regarder des films sur sa console portable et avec une qualité d'affichage optimale comme c'est le cas sur la PSP a vraiment de quoi attirer le joueur nomade. Je pense à celui qui voyage beaucoup et pour qui le lecteur portable de DVD est encore hors de prix. Oui, bon, ok, je pense essentiellement à moi, là, mais je suis sûr que je ne suis pas le seul dans ce cas. Pour ce qui est du jeu pur, à l'heure où j'écris ces lignes (je vous fais grâce du décalage horaire), l'E3 n'a pas encore débuté et si mes yeux ont pu dévorer la PSP, mes mains ne se sont pas encore posées sur elle. Suivez donc de près le dossier qui suivra la fermeture du salon pour connaître les premières impressions sur les titres présentés. Les vidéos dévoilées sont en tout les cas très impressionnantes et donnent vraiment l'eau à la bouche. Si en plus, j'ajoute que le Wi-Fi est intégré pour supporter le multijoueur, on peut carrément dire que la PSP provoque une véritable marée buccale dès qu'on évoque son nom !
En dehors de la PSP, Sony nous a rappelé à quel point il domine le marché avec ses millions de PS2 vendues aux quatre coins du globe. Graphes et tableaux à l'appui, on nous a démontré par a + b qu'il était temps de baisser le prix de la Playstation 2. la console passe ainsi à 149 $ aux US dans un pack regroupant un jeu et un adaptateur network. Pourquoi un modem ? Simplement parce qu'il est aussi temps pour Sony de se mettre sérieusement au online. Si, si, il est temps, ce sont les chiffres qui le disent. En tout cas, pour rattraper le retard face à Microsoft sur le sujet, il va falloir cravacher fort. Heureusement, la volonté est là, et la présentation faite sous nos yeux d'une partie multijoueur de Ratchet & Clank 3 (à huit joueurs) nous montre qu'en se donnant les moyens, la PS2 peut aussi avoir sa place sur le online.
La présentation se sera terminée par l'évocation, peut-être un peu anticipée il est vrai, de la première station de travail basée sur le processeur CELL et qui permettra dans un avenir plus ou moins lointain d'offrir aussi bien aux jeux vidéo qu'aux films un outil commun de développement. Travaillant main dans la main avec IBM sur ce projet, Sony tente de mettre au point un environnement de travail permettant de rapprocher davantage les deux médias pour offrir des sensations nouvelles dans un domaine ou dans l'autre. Bon, ok, j'avoue, j'ai pas tout compris, mais je sais qu'il s'agit d'un projet assez ambitieux, voire par moment futuriste surtout lorsque j'entends parler de cyber monde accessible n'importe quand, à partir de n'importe où. L'avenir nous dira s'il appartient aux visionnaires.