
La dernière bande-annonce de Death Stranding 2 vient de tomber, et comme d’habitude, il y a une tonne de choses à dire… Mais cette référence à Metal Gear semble particulièrement importante !

Death Stranding 2 s’est dévoilé davantage ce week-end ! La suite du “jeu de livraison” de Kojima sortira le 26 juin prochain sur PS5, mais ce n’est évidemment pas la seule information à retenir. Le créateur japonais et son équipe ont dévoilé une bande-annonce inédite de 10 minutes avec, comme d’habitude, plein de choses à analyser. Mais, en marge des magnifiques panoramas et de quelques nouveautés de gameplay, il y a un truc qui a attiré notre attention (comme celle de nombreux joueurs d’ailleurs) : une référence directe à Metal Gear Solid, la franchise phare qu’Hideo Kojima a créé et développé pendant près de 30 ans. Une licence qui, à la suite du divorce entre le créateur et Konami en 2015, est devenue la propriété exclusive de l’éditeur japonais.
Snake dans Death Stranding 2 ?
Il s’agit d’une scène vers la fin du trailer. À 8min37, Neil (un nouveau personnage interprété par Luca Marinelli) enfile un bandana avant qu’un effet stroboscopique ne révèle un crâne à la place de son visage. La ressemblance avec Snake, le héros emblématique de Metal Gear Solid, est frappante. D’ailleurs, sur une publication Instagram de 2020, Kojima vantait les mérites de Marinelli et affirmait qu’il serait “le portrait craché” de Snake avec un bandana. Ce ne serait pas la seule référence à la licence de tactical espionage ici… À peu près au même moment de la bande-annonce, une sorte de mégasaure fait penser au REX, un prototype d’arme nucléaire introduit dans Metal Gear Solid (PS1).
À gauche, Luca Marinelli dans la peau de Neil (Death Stranding 2)


Kojima se servirait-il de Death Stranding 2 pour faire un pied de nez à Konami, dont le remake de Metal Gear Solid 3 est d’ailleurs attendu quasiment deux mois pile (le 28 août) après la suite des aventures de Sam Porter ? Après tout, pourquoi pas : ce n’est en tout cas pas la première fois que le créateur se sert de son IP pour faire écho à MGS. En 2020, Death Stranding : Director’s Cut - une version “plus plus” du jeu de base - ajoutait des missions d’infiltration où il était possible de se cacher dans un carton pour échapper à la vigilance des ennemis. Un move que Snake connaît bien !
Cerise sur le gâteau, le “Snake de Death Stranding” se dévoile juste après que Kojima - qui a monté lui-même la bande-annonce - affiche les mots “nous n’aurions pas dû nous connecter”, qui plus est sur fond de brins rouges. Se pourrait-il que, à travers son nouveau projet, le papa de MGS adresse plus ou moins directement ses déboires avec Konami ?
"Nous n’aurions pas dû nous connecter"

Un sous-texte semble se dessiner
Pour rappel, Death Stranding repose sur le concept de corde - par opposition au concept du bâton -, décrits comme les “premiers outils de l’humanité” par l’auteur japonais Kobo Abe (dont les mots servent d’ouverture au premier Death Stranding). “La plupart des outils utilisés dans les jeux d'action sont des bâtons”, expliquait Kojima dans une interview de 2016. “Vous frappez, vous tirez ou vous donnez des coups de pied (...) (Avec Death Stranding), je veux que les gens soient connectés non pas par des bâtons mais par ce qui serait l'équivalent de cordes”.
Ainsi, tout dans Death Stranding s’articule autour de l’idée de liens : la quête du héros (reconnecter l’Amérique), les interactions des joueurs via le mode en ligne, l’histoire personnelle de chacun des personnages… Alors, pourquoi pas le lien qui unit un créateur à sa création - presque un père à son enfant -, dans ce cas le lien qui unit Kojima à Metal Gear ?
Cette piste expliquerait également le parallèle que Kojima fait entre Neil et Clifford Unger (joué par Mads Mikkelsen) dans la bande-annonce. C’est un personnage très important de Death Stranding 1. Comme Neil à la fin du trailer, Cliff est prisonnier d’une sorte d’univers parallèle où tout n’est que flammes et ruines, avec des squelettes en guise de sbires. Plus intéressant encore, Cliff est torturé par deux tragédies : la mort de sa femme et “l’enlèvement” de son fils, alors qu’il n’est qu’un bébé.
À gauche, Neil (Luca Marinelli), à droite, Clifford Unger (Mads Mikkelsen)


Un monde divisé transformé en foyer, avec quelques bâtons en guise d’encouragement. Le précurseur des UCA (United Cities of America, l’État-nation naissant qui sert de cadre à Death Stranding, ndlr), les Etats-Unis d’Amérique, avait une culture des armes très importante. Une philosophie propre aux américains, qui semble s’être répandue jusqu’à ce continent. Et plus on cherche à unir la population avec des cordes métaphoriques, plus les bâtons semblent se révéler essentiels - La voix-off de la dernière bande-annonce de Death Stranding 2, juste après que Luca Marinelli ait enfilé son bandana
Mais qui est ce nouveau personnage ?
De toute évidence, Neil sera un personnage important de Death Stranding 2. C’est d’ailleurs lui qui ouvre la bande-annonce. Dans les premiers instants, on le voit en plein interrogatoire. On l’accuse d’être entré “illégalement à de multiples reprises” sur un territoire (probablement les États-Unis). “La seule chose dont je suis coupable, c’est d’avoir fait votre sale boulot”, s’agace alors le personnage de Marinelli.
Neil et ses sbires (Death Stranding 2)

Le boulot en question, on l’apprend juste après dans le trailer : transporter des “cerveaux” et des “femmes enceintes” depuis le Mexique, sans doute pour le compte de BRIDGES (l’entreprise qui cherche à reconnecter l’Amérique et pour qui travaille Sam dans le premier opus). D’ailleurs, lorsque Neil est entouré de ruines et de flammes, le bâtiment qui se dresse derrière lui semble tout droit sorti du Mexique. Bref, il nous tarde d’avoir des réponses. Pour rappel, Death Stranding 2 est attendu le 26 juin prochain sur PS5.