
Le milliardaire américain a fait un choix surprenant en décidant de ne léguer qu'une infime partie de sa fortune à ses enfants. Plutôt que d'assurer leur avenir par un héritage colossal, il préfère consacrer l'essentiel de sa richesse à sa fondation philanthropique.

Un choix qui bouscule les codes
Quand on s’appelle Bill Gates, on pourrait penser que ses enfants hériteraient d’une montagne d’or. Pourtant, le cofondateur de Microsoft, aujourd’hui âgé de 69 ans, a fait un choix radical : Jennifer, Rory et Phoebe ne toucheront qu’une infime portion de sa fortune colossale. Exit le schéma classique de l’héritage, le milliardaire préfère canaliser la majeure partie de son argent vers sa fondation philanthropique. Invité du « Portrait de la Semaine » dans Sept à Huit sur TF1, Bill Gates a précisé sa vision. Oui, ses enfants recevront « des sommes généreuses importantes », mais à l’échelle de son empire financier, ce sera une goutte d’eau. Ce n’est pas une question de radinerie, mais de philosophie : pour lui, l’héritage ne doit pas être un passe-droit pour la richesse éternelle, mais un tremplin vers une vie accomplie.
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Sa décision, en rupture avec les pratiques des ultra-riches, s’inscrit dans une démarche réfléchie : la richesse ne doit pas être un privilège transmis de génération en génération, mais un levier pour faire avancer la société. C’est cette conviction qui le pousse à alimenter la Fondation Bill & Melinda Gates, créée il y a 25 ans, et dédiée à la lutte contre la pauvreté, aux avancées médicales et à l’éducation dans le monde entier.
Un héritage au-delà de l’argent
Ce n’est pas juste une question d’argent, mais une question de valeurs. Bill Gates veut offrir à ses enfants quelque chose de plus grand : la possibilité de construire leur propre chemin. Il les décrit comme « brillants » et déjà investis dans des projets à impact social. Pour lui, leur avenir ne doit pas dépendre d’un héritage massif, mais de leurs compétences et de leur engagement personnel. Cette philosophie rappelle celle d’un autre géant du business, Warren Buffett, dont nous parlions récemment, qui milite depuis longtemps pour une redistribution intelligente des richesses. Tous deux rejettent l’idée d’un enrichissement passif qui pourrait, selon eux, nuire à l’initiative et à l’indépendance de leur descendance.
Ma mère pensait que quelqu'un à qui il a été beaucoup donné doit beaucoup rendre, donc ce qui lui plaisait beaucoup c'est que grâce à ma réussite, je pouvais rendre ce que j'avais reçu. (...) C'est quand même assez fou la taille de cette fortune et ma mère a estimé que la plus grande partie devait retourner à la société. Bill Gates
En prenant cette décision, Bill Gates envoie un message fort, non seulement à ses enfants, mais aussi à toutes les grandes fortunes : la vraie transmission, ce n’est pas juste une question d’argent, c’est une question de valeurs et de contribution au monde. Un choix audacieux qui bouscule les conventions et invite à repenser la notion même d’héritage.