
Et si l’avenir de Facebook se résumait à un retour aux sources ? C’est qu’a laissé entendre Mark Zuckerberg, le patron de Meta et cofondateur du réseau social, lors de l’année des résultats de l’entreprise à la fin du mois de janvier.

Lancé aux États-Unis le 4 février 2004, le réseau social Facebook vient donc tout juste d’atteindre sa majorité dans son pays d’origine. Et pourtant, dans le désormais vaste monde des plateformes sociales, Facebook fait déjà office d’ancêtre depuis des années. Beaucoup de jeunes le boudent, le considérant comme un « repère de boomers », et lui préférant TikTok, Snapchat ou Instagram.
Pourtant, pour Mark Zuckerberg, Facebook reste une valeur sûre. C’est en tout cas que l’on peut comprendre derrière le message caché dans la communication réalisée par le patron de Meta lors de la dernière présentation trimestrielle de la firme.
Vers un retour aux sources pour Facebook ?
Si Facebook semble ringard aux yeux d’une partie des internautes, cela ne l’empêche pas d’être utilisé par plus de 3 milliards de personnes tous les mois. Et pour son cofondateur, Facebook gagnerait à revenir à ses origines : un « OG Facebook », comme l’a décrit Mark Zuckerberg.
« Je pense qu’il y a beaucoup d’opportunités pour rendre Facebook beaucoup plus influent sur le plan culturel qu’aujourd’hui », a-t-il estimé. « Je pense que cela reviendra, en quelque sorte, à la manière dont Facebook était utilisé à l’origine ». Des propos plutôt mystérieux à ce stade, puisque Mark Zuckerberg n’a rien ajouté de plus en matière de projet concret. Il a simplement précisé que du temps et de l’argent allaient être investis pour aller dans cette direction.
Cependant, les investisseurs ont tout de même été prévenus sur un point important : les changements que Meta pourrait opérer du côté de Facebook pourraient nécessiter certains compromis au niveau de la « maximisation des résultats commerciaux à court terme ». En d’autres termes, les futurs changements envisagés pour Facebook pourraient entraîner une baisse de revenus au moment de leur lancement.
Un besoin urgent de nouveaux utilisateurs
En 2024, une étude réalisée par l’institut américain Pew Research mettait en avant le fait que l’utilisation de Facebook par les adolescents américains, âgés de 13 à 17 ans, était passée de 71% entre 2014-2015 à seulement 33% dix ans plus tard. En résumé, si le réseau social est encore utilisé par 3 milliards de personnes tous les mois, cette base d’utilisateurs est vieillissante.
Meta a donc besoin de nouveaux utilisateurs sur Facebook, et, idéalement, des utilisateurs jeunes. Et, pour ça, la plateforme n’a pas d’autres choix que celui de se réinventer pour correspondre davantage aux standards actuels. Reste à savoir comment l’entreprise compte s’y prendre : pour l’heure, c’est un mystère. Mais elle semble tout de même estimer que les changements imaginés seront clivants au point de ralentir sa croissance. Mark Zuckerberg a annoncé que les nouveautés concernant Facebook ne seront pas déployées avant un an environ : on a donc encore le temps de spéculer sur le sens de ses propos.