
Si l'avis des joueurs constituent souvent un bon étalon pour se faire une idée de la qualité d'un jeu, il arrive parfois de se sentir trahi par celui-ci. C'est ce qui s'est passé pour moi avec un titre sorti en 2021. Sa suite vient de sortir et rebelote : les avis sont encore plus positifs qu'auparavant. J'avais dû mal à croire à la qualité du jeu et décida de passer outre mes craintes : et j'ai bien fait, puisque c'est aujourd'hui ma plus belle surprise de janvier 2025.

Une première expérience décevante
Sorti en 2021, Ender Lilies : Quietus of the Knights a joui dès son lancement d'une bonne presse. Les critiques sont bonnes et le retour des joueurs aussi. De quoi, sur le papier, avoir à l'époque un bon titre qui reprend les mécaniques de Metroid et de Castlevania (auxquels les deux sagas ont donné le nom au genre du metroidvania) pour attendre Hollow Knight : Silksong). Très adepte du genre, je décide de le découvrir mais tombe un peu des nues : Ender Lilies, s'il affiche une proposition de gameplay intéressante, frustre dans le fond mais aussi dans la forme.
Sans être exhaustif sur ces défauts, il y a plusieurs choses qui me gâchent le plaisir de jeu. Outil indispensable au genre, la carte n'est qu'un assemblement de petits carrés qu'il est impossible de distinguer les uns des autres. De quoi rendre l'exploration frustrante et décousue. Dans un autre registre, les sensations manette en main restent loin de celles d'excellents titres, mêmes récents. Il y a une certaine lenteur dans les mouvements et pour ralentir encore plus le rythme général, les combats sont régis par l’utilisation limitée des esprits du personnage principal. Grosso modo, ce sont des Pokémon que l’on ne peut utiliser qu’un certain nombre de fois entre deux points de repos.
Enfin, c’est aussi au niveau de la direction artistique que l’on peut reprocher plusieurs choses à Ender Lilies. Les boucles musicales peuvent vite taper sur le crâne, les animations sont à ranger dans le même tiroir que la lourdeur des mouvements tandis que le design des personnages semble peu inspiré.
Des retours encore meilleurs
Après une expérience mitigée sur Ender Lilies, j’étais peu enclin à me lancer sur Ender Magnolia : Bloom in the Mist puisqu’il s’inscrit dans la lignée de son prédécesseur en restant dans le même genre : un jeu d’action et de plateforme en deux dimensions où le joueur contrôle une petite fille qui doit creuser son trou et combattre des monstres avec une armée d’homonculus : des formes éthérées devenus folles que notre héroïne peut apaiser et ranger sous son aile. Ender Magnolia sort une première fois à la fin du mois de mars 2024. Son accès anticipé séduit déjà : les joueurs laissent une flopée d’avis positifs, suggérant qu’il est meilleur que son prédécesseur. Je surveille ça d’un œil, en attendant tout de même la sortie de la 1.0 pour me faire un avis.
Il faut dire que j’avais le sentiment d’avoir été trahi à la suite des avis très positifs de Ender Lilies. J’ai donc scruté, jour après jour, l’évolution des notes et commentaires sur la page Steam de sa suite. Les bonnes appréciations n’ont cessé d’affluer et c’est donc, en m’avouant vaincu, que je décida de passer à la caisse. Très sceptique avant de sortir la carte bleue, je ne regrette pas une seule seconde de l’avoir acheté tant les équipes de Adglobe et Live Wire ont corrigé ce que j’ai considéré comme des défauts majeurs du premier épisode.





La correction des défauts majeurs du premier jeu pour un gameplay excellent

On trouve une carte bien plus travaillée qui donne envie de chercher les secrets cachés dans les recoins de l’univers du jeu. Elle indique, en plus, les endroits qui restent inaccessibles pour éviter de perdre du temps. Cela résulte en une exploration quasi-ininterrompue et toujours satisfaisante : le jeu peut se faire d’une traite très facilement ! Par ailleurs, j’ai été agréablement surpris par les divers ajustements en termes de sensation. Le personnage principal répond mieux aux commandes. On retrouve les pouvoirs classiques des metroidvania, comme le double saut, la ruée ou la possibilité de s’accrocher au mur. Certains sont probablement même directement inspirés de Hollow Knight, comme celui de foncer horizontalement d’un mur à un autre. Des mécaniques traditionnelles qui ne gâchent pour autant pas le plaisir de l’exploration.
Si le nombre de compagnons pour les combats est plus limité que dans Ender Lilies, ils disposent désormais chacun de plusieurs capacités qu’il est possible de faire monter en niveau grâce à différentes ressources que l’on trouve. On peut équiper jusqu’à quatre pouvoirs différents et il n’est pas rare de devoir en changer, comme de reliques, selon les environnements et boss qui se trouvent sur notre chemin.
Ender Magnolia est une suite plus qu’aboutie de Ender Lilies. En plus d’être appréciable sans avoir joué au précédent (la narration se fait par les collectibles), il en corrige les défauts majeurs. Une excellente surprise pour ce début d’année, à ne pas louper pour les amateurs du genre. Et encore plus pour ceux qui ont été, comme moi, déçus par le premier.