
En 2024, BYD, le constructeur automobile chinois, a explosé les compteurs avec 4 272 145 véhicules vendus. Cette augmentation de 41,3 % par rapport à 2023 révèle une stratégie implacable qui menace sérieusement les leaders historiques de l'industrie.

Un savant mélange entre qualité et prix cassés
Le nom BYD, pour « Build Your Dreams », résonne de plus en plus comme un véritable cauchemar pour ses concurrents. Et pour cause, l’entreprise ne se contente pas de fabriquer des véhicules : elle propose des solutions qui tapent dans le mille en termes de rapport qualité-prix. La stratégie ? Des voitures équipées d’interfaces modernes et d’un design qui parle aux consommateurs locaux, tout en affichant des tarifs nettement inférieurs à ceux de Volkswagen ou Tesla. Certains plaisantins, dans l'espace commentaire de Jalopnik, se prennent même à dire que « la Chine construit des Teslas mieux que Tesla ». Ce n’est pas juste une question de prix : les produits BYD sont perçus comme supérieurs, grâce à une recherche et un développement financés par des capitaux massifs du gouvernement chinois. Pour les acheteurs, le choix semble évident : mieux pour moins cher.
« Les consommateurs chinois achètent des BYD parce qu’ils construisent tout simplement de meilleurs produits », résume un analyste du secteur. Le soutien de l’État, via des investissements massifs dans l’industrie des véhicules électriques, joue aussi un rôle clé dans cette ascension. En misant sur une stratégie à long terme, la Chine récolte aujourd’hui les fruits de sa vision.
Un empire en construction sur les nouveaux marchés
Si BYD écrase la concurrence chez elle, ce n’est pas son seul terrain de jeu. La marque s’attaque aussi aux marchés émergents avec une force impressionnante. Amérique latine, Afrique, Asie du Sud-Est : BYD répond présent. En Amérique centrale et du Sud, par exemple, elle contrôle déjà 84 % du marché des véhicules électriques et hybrides. Ce n’est pas une simple progression, c’est une razzia. L’Afrique est une autre cible stratégique. Sur un continent où l’automobile reste en plein essor, BYD mise sur des modèles adaptés aux besoins locaux – durables, compacts et abordables. Cette stratégie s’oppose à celle des constructeurs occidentaux, souvent accusés d’ignorer les spécificités locales. Et en Europe ? BYD commence à décrocher des parts de marché sur des territoires jadis dominés par Volkswagen, provoquant une véritable onde de choc.
Ces succès illustrent une chose : BYD ne se contente pas de vendre des voitures. Elle redéfinit les règles du jeu. En misant sur des véhicules modernes, bons marchés et performants, elle s’impose là où les anciens leaders peinent à suivre. D’une manière plus générale, le géant chinois a compris, peut-être avant les autres, que le secteur automobile était en pleine mutation. « Plus d’un siècle de connaissances institutionnelles n’a pratiquement plus aucune valeur », affirme un expert de Wendover Productions. Ce constat, glaçant pour les constructeurs traditionnels, résume l’ampleur du bouleversement. Ceux qui ne sauront pas réinventer leurs modèles resteront sur le bord de la route, éclipsés par des entreprises comme BYD, qui maitrisent l’avenir à la perfection.