
Après les restylages de la Model 3 et la Model Y du côté de Tesla, c’est maintenant au tour de Renault de nous cuisiner un nouveau look pour la Mégane E-Tech.

Essayez-là !
Bientôt l’heure du restylage pour la Mégane E-Tech
Quand on s’intéresse au monde de l’automobile, on sait que succès rime souvent avec restylage lorsque l’on parle de voiture, et ce, peu importe la motorisation. Dans les grandes lignes, un facelift en anglais permet à un constructeur de mettre à jour, tant sur le plan du style que des technologies, l’un des véhicules de son catalogue. Pour illustrer cette pratique, il suffit d’aller regarder su côté de Tesla, puisque le constructeur américain a, au cours des deux dernières années, lancé les restylages de ces deux best-sellers : la Model 3 et le Model Y. Et comme le leader de l’électrique aime bien se différencier de la concurrence, il s’est même permis de leur donner un petit nom précis, Highland et Juniper.
Le Model Y original à gauche et le restylage Juniper à droite. © Tesla



Mais si nous sommes en train de parler de restylage, ce n’est pas pour parler des voitures d’Elon Musk, mais plutôt des voitures de Luca de Meo… ou devrais-je dire… Renault. En effet, et comme nous le savons depuis plusieurs mois maintenant, le constructeur français est en train de travailler d’arrache-pied sur le restylage de sa première voiture électrique de nouvelle génération, à savoir, la Mégane E-Tech (la Zoe et la Twizy ne font pas partie de la nouvelle génération). Pour donner un peu de contexte, cela fait maintenant plus de deux ans que le SUV arpente nos routes, et autant vous dire que pendant ce temps-là, Renault n’a pas chômé du côté de son garage électrique avec les arrivées de la R5 E-Tech, du Scénic E-Tech et même du Kangoo E-Tech.
Des images et des questions
Même si les images de ce restylage se font rares, nos confrères de Mobilité Verte, ont tout de même réussi à dégainer, l’année dernière, leurs appareils photos (ou plutôt leurs smartphones) pour capturer des clichés de ce work in progress. Malheureusement, depuis ces photos, nous n’avons pas grand-chose chose à nous mettre sous la dent. Mais avec les bruits de couloirs et les mouvements actuels du marché, il est aisé de se faire une idée du casse-tête dans lequel se trouve Renault. Pour reprendre les mots de l’Automobile Magazine : « Comment renouveler et relancer une compacte qui porte le nom ‘Mégane’, mais qui tient plus du Captur au regard de ses dimensions ? »
© Jeremy Fdida


Car oui, si le restylage de la Mégane E-Tech s'annonce comme une étape clé pour Renault, il intervient dans un contexte de marché particulièrement concurrentiel. L’arrivée de nouveaux modèles électriques, comme la Kia EV3 ou le Toyota bZ4X, a considérablement rebattu les cartes. Ces véhicules, souvent proposés à des prix attractifs et avec des autonomies élevées, mettent une certaine pression sur la Mégane E-Tech. Ainsi, pour rester compétitif, le constructeur français va devoir non seulement opter pour un rafraîchissement esthétique, mais également des améliorations techniques significatives.
- Une autonomie accrue : l’une des principales critiques adressées à la Mégane E-Tech concerne son autonomie. Un passage à une batterie de plus grande capacité, comme celle de la Kia EV3 (81 kWh), pourrait considérablement améliorer cette donnée. L’empattement de la Mégane, légèrement supérieur à celui de l’EV3, laisse entrevoir cette possibilité.
- Une offre tarifaire revue : face à des concurrents proposant des prix très agressifs, Renault pourrait être amené à revoir sa politique tarifaire. Des remises supplémentaires ou des offres de financement plus attractives pourraient être envisagées.
- De nouveaux équipements : le restylage sera également l’occasion d’enrichir l’équipement de série de la Mégane E-Tech, notamment en matière d’aides à la conduite et de technologies embarquées.
Quoi qu’il en soit, Renault devra trouver un équilibre délicat. Si une augmentation de l’autonomie est attendue, il faudra veiller à ne pas trop faire grimper le prix de vente, au risque de cannibaliser les ventes de la R5 E-Tech ou de se retrouver face à une concurrence trop agressive. De plus, Renault devra préserver l’identité de la Mégane E-Tech et la positionner clairement entre la R5 et le Scénic.