
Ce grand nom de l’industrie s’est exprimé sur la longueur de ces jeux auxquels peu de monde arrive au bout. Avec nuance, il invite les studios à se concentrer sur la qualité plutôt que sur la quantité de contenu.

La quantité au détriment de la qualité ?
Dans une vidéo sur sa chaîne YouTube, Joshua Sawyer (réalisateur de Fallout New Vegas, Pentiment et Pillars of Eternity) répond à quelques questions des fans avant de s’attarder sur l’une d’entre elles concernant la longueur des jeux modernes.
On n’a pas besoin de plus grand (...). Je ne crois pas que la plupart des joueurs veulent des jeux qui sont six fois plus grand que Skyrim ou huit fois plus grand que The Witcher 3.
En prenant en exemple ces deux titres longs très appréciés du public, Sawyer met le doigt sur un problème : le risque que la norme devienne le fait de faire des jeux trop longs. Il soulève à cet égard un phénomène : les joueurs ne viennent plus à bout de ce genre de titre, même s’ils les portent haut dans leur estime. Il avoue que lui-même ne se sent pas obligé de finir un titre pour être satisfait, il ajoute : “Les jeux deviennent de plus en plus grands et impressionnants, à tel point que la qualité en pâtit. Et nous n’employons pas huit fois plus de contractuels”.
Un avis partagé mais nuancé
Dans cette position un peu critique à l’égard de ces grands open-worlds, on retrouve également Shawn Layden, ancien boss de Sony Entertainment America et Worldwide. Ce dernier s'attriste aussi de la longueur des jeux, certains prenant parfois une centaine d’heures à terminer. Alors que The Witcher 3 suppose en moyenne une cinquantaine d’heures de jeu, il faut pour certains jusqu’à 150 heures pour tout collecter et finir les quêtes. A l’instar de Skyrim, cela peut aller jusqu’à plus de 400 heures ! Dans sa dernière vidéo YouTube, Masahiro Sakurai, le créateur de Super Smash Bros, prévient les joueurs en les invitant à faire attention aux divertissements qui souhaitent accaparer leur attention.
Joshua Dawyer conclut son propos en insistant sur le fait que ce n’est pas le genre des open-worlds qui pose problème : du moment que le joueur ressent en lieu cette envie d’explorer sans subir l’effet de répétition, “c’est bien”. “Je ne vois pas de souci à ce genre de gros jeux, je trouve ça fun et je pense que beaucoup de joueurs pensent pareil”.