Nombreux sont les joueurs à ne jurer que par le Day One, incapables qu’ils sont de faire preuve de patience. Pour ma part, je ne suis pas quelqu’un de pressé et je préfère souvent que la hype retombe avant de me lancer dans un jeu vidéo afin de le faire à mon rythme. Il m’arrive même d’attendre plusieurs années. Ce fut le cas pour ce titre appartenant au genre de la science-fiction disponible depuis plus de 7 ans. Mon jeu vidéo préféré de 2024 est sorti en 2017 et il est disponible dans le PS+ et le Game Pass.
Une expérience singulière (bien trop) sous-estimée
"Prey" est un jeu vidéo à la première personne développé par Arkane Studios et édité par Bethesda Softworks, sorti le 5 mai 2017 sur PC, PlayStation 4 et Xbox One. Après l’annulation de Prey 2 - une suite de Prey (2006) mise en chantier par Human Head Studios - les équipes créatives derrière Dishonored, Deathloop et Redfall reprennent la franchise pour en proposer une réinterprétation complète, faisant de "Prey" (2017) un reboot plutôt qu’un séquel.
Dans "Prey", le joueur incarne Morgan Yu, un scientifique de 2032 officiant à bord de la station spatiale Talos I. Après une expérience qui tourne mal, les lieux sont envahis par des entités extraterrestres hostiles appelées Typhons. Morgan doit alors survivre, explorer la station et découvrir ses secrets dans l’espoir d’échapper à une mort certaine. Cette création qui rappelle entre autres Half-Life et Bioshock combine des éléments de tir à la première personne, d'exploration et de jeu de rôle. Le jeu se distingue par sa grande liberté d'approche entre des méthodes furtives ou offensives pour atteindre ses objectifs et les diverses manières d’arriver à ses fins selon les choix effectués au préalable.
À sa sortie, "Prey" n’a pas forcément fait l’unanimité auprès des professionnels du milieu malgré une note oscillant entre 79% et 84% sur Metacritic. Les critiques ont salué la richesse de son gameplay, son level design élaboré, sa durée de vie conséquente et sa rejouabilité. D’autres ont exprimé des réserves concernant le manque de variété des ennemis et des environnements ainsi que l'absence de lien direct avec le Prey original de 2006. 7 ans plus tard, tout le monde s’accorde à dire que Prey (2017) est une expérience à faire au moins une fois dans sa vie tant la proposition dénote dans le paysage vidéoludique contemporain.
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Prey, mon jeu vidéo préféré de 2024
Je suis du genre à prendre mon temps et à attendre des mois, voire des années avant de mettre la main sur un jeu vidéo. Je fais partie de la communauté des “patient gamers” qui font de la patience une vertu au sein d’une industrie qui a tendance à s'emballer. Ce sont des milliers de titres qui sortent chaque année et je ne ressens aucune pression sociale quant à la nécessité de faire un jeu Day One. J’ai attendu 2 ans et demi pour explorer Night City de Cyberpunk 2077 dans les meilleures conditions et je conseille à tous ceux désireux de visiter la Zone d’exclusion de S.T.A.L.K.E.R. 2 : The Heart of Chornobyl d’attendre le déploiement du système A-Life 2.0.
La situation est différente pour Prey en ce qui me concerne. Le jeu vidéo à la première personne développé par Arkane Studios était solide à sa sortie et exempt de bugs susceptibles de ruiner l’épopée à bord de la station Talos I. Toutefois, les attentes étaient grandes (peut-être même trop grandes) autour de Prey qui de par son statut de reboot risquait de décevoir les fans du jeu vidéo imaginé en 2006 par Human Head Studios. Et ce fut le cas. Malgré des qualités ludiques, narratives, techniques et visuelles indéniables, l’expérience singulière édité par Bethesda Softworks a mis un temps plus que certain à s’imposer dans le cœur des joueurs au point d'être désormais un incontournable du genre.
J’ai donc patiemment attendu 7 ans et 5 mois pour me rendre dans la station Talos I et me glisser dans la combinaison du/de la scientifique Morgan Yu afin de vivre une expérience unique. Spoiler alert ! Je n'en suis pas ressorti indemne. J’estime que Prey est mon jeu vidéo préféré de 2024 et ce n’est pas une façon exagéré de parler. Le titre d’Arkane Studios m’a enchanté, tétanisé, frustré et transporté en orbite 6 jours durant avec l’envie d’y revenir chaque jour jusqu’à atteindre un dénouement final aussi surprenant que l’aventure vécue. Car dans Prey, le chemin est aussi important que la destination tant il l’impacte à chaque décision prise (parfois sans en avoir conscience).
Il n’y a pas deux jeux vidéo comme Prey. Certains lui ressemblent et/ou ont lui servi d‘inspirations, mais l’ambiance techno-horrifique qui s’en dégage et ce sentiment de liberté d’approche à l'origine d’un gameplay savamment pensé en font une singularité dans le petit monde du jeu vidéo du XXIe siècle. Cela était vrai en 2017 et l’est d’autant plus 7 ans plus tard, soit en 2024. Par chance, Prey est disponible dans le Xbox Game Pass (PC, Xbox One, Xbox Series X/S) et le PlayStation Plus Extra (PlayStation 4, PlayStation 5). Il ne vous reste plus qu’une seule chose à faire… prendre une navette spatiale direction Talos I afin de vivre une aventure égale à nul autre pareil.