
Dans la nuit de jeudi à vendredi dernier, les Game Awards ont été l'occasion d'annoncer le retour de l'un des créateurs les plus salués de l'industrie : Fumito Ueda. Un nouveau jeu est donc en production, et on sait déjà que la patte du designer sera là. De quoi remettre en lumière ICO, Shadow of the Colossus ou encore The Last Guardian.

Fumito Ueda : un créateur hors du commun
Lorsque Geoff Keighley a officialisé la présence d'un créateur majeur de l'industrie japonaise lors des Game Awards, beaucoup pensaient qu'il s'agissait une nouvelle fois de recevoir Hideo Kojima. Ce dernier était bien présent, mais en réalité, le producteur et présentateur de la cérémonie pensait à Fumito Ueda, game designer auquel on doit les mythiques Ico et Shadow of the Colossus ainsi que The Last Guardian. Pour le moment, son prochain jeu n'a ni titre officiel, ni plateformes et encore moins de date de sortie. Tout juste a-t-on eu droit à une première bande-annonce avec une explosion nucléaire, un personnage capé et des structure futuriste et robotiques.
A l'heure actuelle, cette production est nommée Project:Robot, un titre amené à évoluer. Si ICI et Shadow of the Colossus sont deux jeux très souvent cité lorsqu'on parle de grands titres ou lors de discussions sur l'art et le jeu vidéo, le premier aurait pu connaître un destin commercial plus brillant. En 2009, l'ancien vice-président de feu-Japan Studio, Yasuhide Kobayashi, avait Ddit que The Last Guardian avait reçu ce nom spécifiquement pour plaire aux marchés américain et européen. Cette déclaration faite au DICE Summit Asia était une réponse à ce qu'il s'était passé pour ICO et à l'évolution du marché :
Il y a tellement de problèmes que nous devons résoudre, et le plus grand défi est que le marché au Japon est en déclin. La clé est de réussir aux États-Unis et en Europe. À l'époque de la première PlayStation, le marché japonais représentait un tiers du marché mondial et les coûts de production n'étaient pas si élevés. Nous étions donc en mesure de générer des bénéfices sur ce seul marché. Mais nous sommes désormais à l'ère de la PlayStation 3, et le marché japonais ne représente qu'un cinquième du marché mondial. En ce qui concerne les coûts de production, ils gonflent, ce qui signifie que si nous ne réussissons pas sur le marché étranger, notre studio fera faillite.
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ICO : quand une jaquette limitait le succès d'un chef d'oeuvre
ICO s'est vendu à environ 270 000 exemplaires sur le marché américain, ce qui est tout à fait honorable en 2001, mais Kobayashi pense que le titre aurait pu mieux se vendre s'il avait eu une autre jaquette. Si vous avez joué à ICO sur PS2 à l'époque, vous avez eu droit à la même jaquette que les joueurs japonais, notamment inspirée du travail du peintre et écrivain italien Giorgio De Chirico. Mais aux Etats-Unis, la jaquette du titre était très différente et il existe de nombreux forum sur lesquels des joueurs pestent contre cette jaquette.
Si l'emballage avait été conçu différemment, nous pensons qu'il se serait vendu plus cher. En fait, sur Internet, de nombreuses personnes ont déclaré que la version japonaise était meilleure.

De quoi donner raison à Kobayashi, qui pense que la jaquette a eu un réel impact sur les ventes. Rappelons qu'à cette époque, Internet n'était pas aussi réactif, accessible et rapide qu'aujourd'hui, et que l'acte d'achat passait par un passage devant les rayons jeux. Une jaquette qui n'impressionnait pas ou attisait la curiosité pouvait conduire un excellent titre à rester en boutique. Seules quelques licences, déjà bien installées, pouvaientt se vendre sans que la boîte ne soit particulièrement attirante.