Les sorties de jeux vidéo sont de plus en plus nombreuses. Les prix augmentent et les temps de jeu également. Mais pour pouvoir tout tester, les consommateurs sont obligés de mettre la main au portefeuille.
C’est une discussion que tous les joueurs ont avec eux-mêmes. Quel jeu faut-il commencer ? En effet, il y a une panoplie de choix et parfois même un peu trop. En 2024, les adeptes de jeux vidéo ont pu découvrir des opus, aussi différents les uns des autres. Si la plupart ont l’envie de découvrir un maximum d’univers, certains sont un peu plus réservés et surtout refroidis par les prix qui ne font qu’augmenter.
Toujours être à la page
La planche de notre dessinateur illustre bien cette course incessante à la nouveauté. Le jeune petit streamer veut tester tous les nouveaux jeux à leur sortie pour proposer du contenu inédit à ses fans. Il veut être présent au moment de la sortie du jeu. Mais le problème reste l’argent qui ne coule pas à flot. Tout cette planche montre les bouchons de l'époque après Covid. Le monde du jeu vidéo a connu un boom après la pandémie et tous les studios veulent pouvoir saisir une part du gâteau. En 2022, les opus à gros budget sont passés de 60 euros à 70 euros. Pourtant, selon un article du site Game Industry, le coût réel des jeux, ajusté pour prendre en compte l’inflation, ne fait que diminuer.
En 2024, les fans ont eu le droit à plusieurs licences. On commence notamment avec Tekken 8 le 26 janvier, Helldivers II le 8 février, Banishers : Ghosts of New Eden le 13 février, Dragon's Dogma II le 22 mars, Black Myth : Wukong le 20 août, Star Wars Outlaws le 30 août, Astro Bot le 6 septembre, The Legend of Zelda : Echoes of Wisdom le 26 septembre et encore beaucoup d'autres opus avant la fin de l’année. L'enchaînement est presque continu et il n’existe pas de période creuse pour permettre au joueur de se relâcher. Cette quête de nouveauté constante est un poison pour les consommateurs qui pourraient être tentés de complètement stopper leurs achats avec l'augmentation des prix.
Une solution pour un ancien patron ?
On entend souvent parler de Shawn Layden, l’ancien patron de PlayStation. Il s’est exprimé lors d’une interview accordée au média Eurogamer. Selon lui, les jeux sont de plus en plus longs et c’est une mauvaise chose pour le milieu car les joueurs y consacrent moins de temps. “Les jeux sont trop longs. Si seulement 50 % des joueurs voient la fin de votre jeu, qu’en est-il de tous les millions que vous avez dépensés pour le niveau final, pour que seulement la moitié des gens le voient”, affirme-t-il. Cette idée pourrait également permettre de limiter les coûts de production du jeu pour le rendre moins cher et plus attractif aux yeux de l'acheteur. Mais cet effort ne suffirait probablement pas à changer la mentalité des studios de développement qui veulent, à tout prix, se faire une place dans le milieu.