Les constructeurs ont parfois une idée originale, une épiphanie, cet “Eurêka” qu’ils estiment absolument fantastique. Parfois ils ont raison, mais parfois, ils se trompent lourdement. Retrouvez les pires idées de consoles de jeu dans notre JV Select !
Le prédecesseur de l'iPhone
Vous connaissez forcément Nokia, et son célèbre modèle 3310 réputé pour être indestructible. En 2003, quatre ans avant la sortie de l’iPhone, Nokia veut s’imposer sur le marché des consoles portables, et rivaliser avec la Game Boy Advance de Nintendo. L’idée leur vient de créer un téléphone qui fait aussi office de console portable : le Nokia N-Gage.
Sauf que la résolution de l’écran (34 x 41,5) n’est pas vraiment propice à des jeux horizontaux comme Sonic, les boutons ne sont pas très ergonomiques, et en tant que téléphone, c’est une expérience désagréable. Pire encore, pour changer de jeu, on devait ouvrir le téléphone, et retirer la batterie, à l’instar d’une carte SIM (des anciens téléphones).
À sa sortie, le produit sera moqué et surnommé le “Taco Phone” (Téléphone Tacos), à cause de son design, qui a la forme d’un tacos mexicain. Au bout de quelques semaines, les vendeurs ont tout de même essayé de le vendre au rabais, mais il n’y a rien à y faire : seulement 3 millions d’exemplaires vendus, et une production abandonnée au bout de deux ans.
La première console portable en réalité virtuelle
Vous pensez peut-être que la réalité virtuelle est apparue au milieu des années 2010, avec par exemple l’Oculus Rift ou le Gear VR. En fait, elle existait déjà dans les années 1990, et Nintendo faisait partie des premiers à s’y essayer. En 1995 le constructeur japonais sort The Virtual Boy, une console futuriste qui a pour objectif d’immerger totalement le joueur. Le concept paraît simple : des lunettes sont disposées sur un trépied, le joueur y plonge sa tête et joue à des jeux en 3D stéréoscopiques (c’est-à-dire en relief), à l’aide d’une manette filaire.
Mais les graphismes ne sont pas très avancés, tous les jeux apparaissent en monochrome, en rouge. Malgré des millions dépensés en marketing, la console suscite une certaine incompréhension, l’idée est reçue comme une “bizarrerie”. À sa sortie, les utilisateurs ont du mal à trouver une position confortable, et se plaignent de maux de tête, de nausées, de douleurs aux yeux…
Surnommée “Enfer Rouge” par Le Monde, la production de la console s'arrêtera moins de deux ans après sa sortie. Le résultat est sans appel : avec seulement 770 000 exemplaires vendus, c’est le pire échec de l’histoire de Nintendo. Si vous voulez découvrir d’autres idées ratées de consoles, n’hésitez pas à regarder notre JV Select en haut de page !