Les chercheurs chinois de l’entreprise Betavolt Technology ont mis au point une batterie miniature à énergie atomique, capable d’alimenter des appareils pendant 50 ans.
50 ans d’autonomie
Les avancées récentes dans le domaine des batteries micro-nucléaires pourraient bien révolutionner la façon dont nous alimentons les appareils en milieux extrêmes. Les chercheurs chinois de l’entreprise Betavolt Technology ont développé un prototype de batterie qui, bien que ses performances soient encore en phase de développement, pourrait potentiellement fournir de l'énergie à des dispositifs pendant des décennies sans interruption. Et quand on parle de décennie, on parle d’au moins 50 ans d’autonomie. À quand cette nouveauté chez les smartphones ?
Cette innovation est particulièrement prometteuse pour dans les environnements où le remplacement régulier des batteries est impraticable ou impossible, on pense évidemment à l’espace, mais aussi aux fonds océaniques qui ne sont quasiment pas explorés.
Et l’entreprise semble fière de son nouveau joujou. Ils déclarent dans un communiqué :“Les batteries à énergie atomique Betavolt peuvent répondre aux besoins d’alimentation électrique de longue durée dans de multiples scénarios, tels que l’aérospatiale, les équipements d’IA, les équipements médicaux, les microprocesseurs, les capteurs avancés, les petits drones et les micro-robots.”
Comment ça fonctionne ?
Au cœur de cette batterie se trouve un cristal d'américium 243, un isotope radioactif. Ce cristal luminescent fonctionne en capturant l'énergie libérée lors de la désintégration radioactive de l'américium, qu'il convertit ensuite en lumière. Cette lumière est transformée en électricité grâce à une cellule photovoltaïque intégrée. L'ensemble du système est encapsulé dans du quartz pour s'assurer que la radiation ne puisse pas s’échapper.
Ce modèle de batterie micro-nucléaire offre une efficacité de conversion énergétique de 0,889 %, ce qui représente une amélioration significative par rapport aux prototypes précédents, avec une efficacité environ 8000 fois supérieure. Bien que la puissance générée soit encore modeste, à 139 microwatts par curie, elle est suffisante pour alimenter de petits dispositifs tels que des balises de localisation ou des capteurs environnementaux. L'endurance et la constance de cette production énergétique ouvrent des perspectives plutôt encourageantes.
Les implications de cette technologie sont vastes. Dans l'espace, où l'accès aux dispositifs pour des opérations de maintenance est limité, une batterie capable de fonctionner de manière autonome pendant plusieurs décennies représente un atout difficile à ignorer. Même chose sous l'eau, où les conditions environnementales rendent le remplacement des batteries conventionnelles difficile et coûteux.
Bien que ce prototype soit encore en phase de développement, les résultats obtenus à ce jour sont prometteurs. Les chercheurs continuent d'explorer les moyens d'améliorer l'efficacité et la puissance de ces batteries tout en garantissant leur sécurité et leur fiabilité. Les prochaines étapes incluront probablement des tests plus poussés.