Vu d’aujourd’hui, on pourrait croire que tout a réussi à James Cameron lors de sa carrière cinématographique mais on en est très loin… Lors de ses débuts, le réalisateur de la saga Avatar s’est retrouvé dans une position très inconfortable et elle aurait pu lui porter préjudice lors de ses projets futurs. Par chance, il n’a jamais été vraiment relié à cet échec cuisant : viré et non crédité, il est allé jusqu’à le renier totalement !
Ce film noté 5% aurait pu coûter très cher à la carrière de James Cameron
À travers son histoire, le cinéma nous aura offert une poignée de réalisateurs dont l’aura a totalement irradié le box-office, à l’image de James Cameron. Loin d’être le cinéaste le plus prolifique de sa génération, le natif de Kapuskasing dans l’Ontario a indéniablement été celui qui a le plus connu la réussite financière, et ce, malgré des débuts extrêmement compliqués… Eh oui, le réalisateur qui a en quelque sorte révolutionné notre imaginaire n’a pas eu le meilleur début de carrière, à tel point que le premier long-métrage sur lequel il a officié en étant derrière la caméra ne lui a pas laissé un bon souvenir.
Imaginez un peu le contexte. Vous travaillez sur votre premier court-métrage, participez à plusieurs projets en tant que directeur artistique, de la photographie, réalisateur de deuxième équipe et avez même le privilège de travailler sur les effets spéciaux de New York 1997 de John Carpenter… avant d’être parachuté à la tête du long-métrage censé lancer votre carrière de réalisateur, le tout en l’espace de… trois ans ! Bref, les débuts de James Cameron se font sur les chapeaux de roues, mais cela va peut-être trop vite… Relativement inexpérimenté et reprenant la main sur un tournage qui semble se diriger vers une catastrophe inévitable, James Cameron ne restera le réalisateur de Piranhas 2 : Les Tueurs Volants que… deux semaines.
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Un flop à l’exact opposé de la carrière fulgurante de James Cameron
James Cameron n’aura finalement pas redressé la barre de Piranhas 2 : Les Tueurs Volants... Et encore, ça aurait pu être pire et l’échec cuisant du film aurait pu précipiter sa carrière. Tandis que le réalisateur de Titanic et de la saga Avatar faisait face à des conflits permanents entre les acteurs, cette tension est allée jusqu’à contaminer ses relations avec le producteur du film, Ovidio G Assonitis. De fil en aiguille, James Cameron est écarté du film, perd sa place et tente même de rectifier le tir à la dernière minute en tentant, comme le narre la rumeur, de s’introduire dans la salle de montage par effraction pour y effectuer des modifications… avant que le producteur ne vienne balayer ses ultimes efforts.
Au-delà d’une notation catastrophique sur les nombreux sites dédiés au cinéma (Rotten Tomatoes (5%) et IMDb (3,8 sur 10)), c’est surtout une expérience que le réalisateur a souhaité oublier, l’occultant complètement de son portfolio. Par chance, cet échec cuisant n’a pas eu de répercussions sur la suite de sa carrière puisque James Cameron est revenu en force, trois ans plus tard, avec un long-métrage qui a mis tout le monde d’accord et à la trajectoire diamétralement opposée de celle de Piranhas 2, à savoir Terminator. 3 millions d’entrées en France, 78 millions de dollars de recettes (pour seulement 6,4 millions de budget) : en un film, James Cameron a balayé tout le reste et posé la première pierre de sa légende.