Le télétravail offre de nombreux avantages aux employés, mais présente également des défis considérables à relever pour les entreprises. L'un des principaux inconvénients est la difficulté à vérifier si les employés sont effectivement en train de travailler depuis chez eux. En raison de ce problème, certaines entreprises n'hésitent pas à recourir à des méthodes de surveillance pour garantir la productivité.
Une salariée « remerciée » après avoir été surveillée pendant 49 jours
Une femme a révélé comment son entreprise l’a licenciée après 18 années de services dévoués. Ce qui rend cette situation particulièrement choquante n’est pas seulement le licenciement en lui-même, mais les méthodes de surveillance employées et les raisons invoquées pour son éviction. Suzie Cheikho, l’héroïne de cette histoire, a travaillé pendant 18 ans pour Insurance Australia Group (IAG). Un beau jour, ses supérieurs ont exprimé des préoccupations concernant ses performances et ont alors mis en place un plan de contrôle.
Suzie, chargée de la création de documents d'assurance et du respect des délais, a été placée sous un régime appelé « amélioration des performances ». Pendant 49 jours, l'entreprise a minutieusement surveillé le nombre de fois où elle appuyait sur les touches de son clavier. Bien que l’affaire ait été révélée au grand jour par une décision de justice, Suzie Cheikho a été licenciée le 20 février dernier. Selon l’entreprise, les motifs de son licenciement étaient le non-respect des délais et des réunions, son absence et son impossibilité à être contactée, ainsi que l’inachèvement d'une tâche ayant entraîné une amende pour le régulateur du secteur.
La salariée conteste son licenciement
Suite à ce licenciement, la Commission australienne du travail équitable a validé la décision d'IAG de la licencier, et avant de rendre leur verdict, une évaluation sur les activités de l'ancienne employée a été effectuée. Pendant 49 jours de télétravail, Suzie Cheikho a été notée pour plusieurs manquements, tels que terminer ses tâches plus tôt ou se connecter tardivement. En réponse, Suzie s’est défendue en précisant que son « activité de frappe était très faible », avec zéro frappe enregistrée pendant 117 heures en octobre, 143 heures en novembre et 60 heures en décembre, selon les données de surveillance. Elle a également précisé qu'elle utilisait parfois d'autres appareils pour se connecter en cas de « problèmes système » sur son PC.
Suzie Cheikho, qui a partagé son histoire avec plusieurs médias, affirme qu'IAG avait un « plan prémédité pour la mettre en difficulté » et qu'elle a été ciblée en raison de ses problèmes de santé mentale. Elle souligne qu’au cours de ses 18 années de service dans l’entreprise, elle n’avait reçu qu’un seul avertissement, celui de l’année dernière. Elle exprime maintenant son profond mécontentement face à la médiatisation de cette affaire, craignant que cela nuise à ses futures opportunités d'emploi.