Phil Spencer l’a dit et répété, il doit assurer que la marque Xbox existe encore dans 20 ans. Quand bien même cela nécessiterait de faire arriver plus de jeux sur PS5 et Switch.
Les trésors de MS arrivent chez l’adversaire
Il va falloir s’habituer à voir débarquer plus de jeux Xbox sur les machines de Sony et de Nintendo. L'escalade des coûts de création des jeux et la stratégie d'acquisition de l'entreprise, qui lui a coûté une petite fortune, contraignent Microsoft à trouver d’autres sources de revenus. Et Phil Spencer compte particulièrement sur les joueurs PlayStation pour aider son segment gaming à rembourser l’addition. Après Grounded, Pentiment, Hi-Fi Rush et Sea of Thieves, c’est désormais Indiana Jones et le Cercle ancien qui est prévu pour débarquer sur la machine au col blanc de Sony.
Au mois de février dernier, le boss du jeu vidéo chez Microsoft expliquait qu’il comptait plus de joueurs Xbox hors des consoles Xbox que sur les consoles Xbox grâce aux versions PC et Cloud. Il ajoutait que la première salve de jeux servait de test, et que la firme de Redmond étudierait scrupuleusement les résultats. Qu'est-ce que les joueurs Xbox ont à y gagner ? D’après Phil Spencer, “un moyen de générer plus de valeur commerciale à partir de ces jeux”, ce qui permettrait “d'investir dans des suites ou simplement dans d'autres jeux de ce type”. Sortir plus de jeux Xbox sur des consoles concurrentes afin de générer plus d’intérêt envers la marque Xbox ? Voilà un pari risqué.
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Tout le monde est gagnant, vraiment ?
Le site Windows Central, souvent bien renseigné en ce qui concerne les indiscrétions du côté de Xbox, révèle que, “selon des sources fiables”, Sea of Thieves aurait dépassé le million de ventes sur PS5 depuis son lancement, et que le chiffre “est très probablement encore plus élevé depuis que cette information a été communiquée”, lit-on. Comme le rappelle Windows Central, avec un prix de vente de 40 dollars, cela représenterait 40 millions de dollars de recettes, chiffre dont il faut bien sûr soustraire le pourcentage pris par Sony. Le groupe japonais est, par ailleurs, sûrement ravi de gagner un petit peu plus d’argent en recevant une ancienne exclusivité Xbox sans bouger le petit doigt. Il s’agit donc d’un joli chiffre dans l’absolu, mais il faudra plus de temps à Microsoft pour savoir si sa stratégie sera vraiment payante par rapport aux dommages causés à l’intérêt des consoles Xbox.