L’été est la période propice au visionnage de vieux films pour ados des années 1980, n’est-ce pas ? Celui dont nous allons parler aujourd’hui n’est pas comme les autres : il a été produit par Spielberg mais (presque) personne ne le sait.
Le bon et la brute
Ce sont nos confrères d’Allocine qui nous rappellent l’existence de “Trois heures, l'heure du crime”, ou Three O'Clock High dans son titre original, un long-métrage américain réalisé par Phil Joanou sorti en 1987. Largement oublié dans nos contrées même si de nos jours il compte quelques fans fidèles, le film raconte l’histoire d’un adolescent, Jerry, qui énerve l’élève qu’il n’aurait jamais dû énerver : Buddy Revell. Ce dernier est connu pour être une brute épaisse, et il donne rendez-vous au pauvre Jerry qui va devoir affronter son destin. À 3 heures du matin sur le parking du lycée, le sang va couler ! Face à cette invitation au carnage, Jerry va alors tout tenter pour éviter le combat. Le film suit ses péripéties.
Sorti dans un peu plus de 800 salles le 9 octobre 1987, Trois heures, l'heure du crime ne rapporte que 1,5 million de dollars lors de son week-end d’ouverture. Le film fait gagner au total 3,6 millions de dollars pour un budget estimé à 5 millions. En plus d’un public qui le boude, la critique l’assassine. Le Chicago Sun-Times écrit que le long-métrage est “assez stupide” avec des personnages sous-développés.
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Les dents de l’amer
Ce que l’on sait un petit peu moins, c’est que le réalisateur Steven Spielberg était le producteur exécutif du film. Cependant, après avoir visionné le travail de Phil Joanou, il a décidé de ne pas apparaître au générique, un peu comme il l’avait fait deux années auparavant avec Une Bringue d'enfer. Les suppositions quant à cette envie de ne pas être lié à Trois heures, l'heure du crime sont nombreuses. La plus crédible serait que le célèbre réalisateur aurait été déçu par le ton trop sombre du film, qui lui aurait plus fait penser à un film de Scorsese qu’à un long-métrage feel good à la Karaté Kid. Malgré tout, Allocine note que lors de la scène du documentaire sur les scorpions et les grillons, nous pouvons entendre le morceau Out To Sea, qui vient de la BO des Dents de la mer. L’ombre de Spielberg n’est donc pas loin.