Far Cry

Alors qu'en France, Les Choristes de Christophe Barratier sortent au cinéma et ne se doutent pas qu’ils parviendront à battre au box-office national Shrek, Harry Potter ou encore Spider-Man, Crytek sort sur PC un FPS en monde ouvert hallucinant. Se déroulant dans un cadre original à l’époque, à savoir des îles paradisiaques perdues dans le Pacifique, Far Cry se libère des chaînes habituelles du genre pour proposer un sentiment de liberté inédit. Le gameplay, qui permet à la fois l'infiltration et l’action, fonctionne du tonnerre. Là où Far Cry frappe fort, c’est dans sa technique avant-gardiste en mars 2004 : tout est absolument splendide, du jamais vu à cette période, en plus d’être doté d’un moteur physique réaliste. Lorsqu’il débarque dans les rédactions, Far Cry inflige une immense claque.

Ninja Gaiden

C’est le 2 mars 2004 que sort aux États-Unis ce Ninja Gaiden particulièrement attendu : il débarque pas moins de 12 ans après le dernier épisode de la série ! Jusqu’alors privés de Devil May Cry, exclusif à la PlayStation 2 à cette époque, les joueurs de Xbox voient immédiatement en la proposition de Tecmo le Beat’em up 3D dont ils ont toujours rêvé : conçu par un créateur talentueux, puisant dans toute la puissance de la machine, et promettant une palette d’armes/de coups à faire blanchir les cheveux de Dante. Désormais en 3D, le Beat’em up autorise les acrobaties les plus incroyables pour des combats spectaculaires. La violence des affrontements n’a d’égale que l’intensité de sa difficulté. Admirée et redoutée, cette production signée Tecmo s’impose comme une expérience indispensable de la première Xbox. Elle est aujourd'hui jouable (dans sa version Sigma) sur nos consoles actuelles via la Ninja Gaiden Master Collection. Ninja Gaiden Black est quant à lui rétrocompatible sur les Xbox One/Xbox Series.

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Doom 3

Id Software profite de la chaleur estivale du mois d’août 2004 pour nous faire frémir derrière nos écrans avec le troisième volet de Doom. Cet épisode fait beaucoup parler de lui pour deux raisons. La première, c’est que pour son come-back, Doom 3 prend une orientation plus horrifique, aux frontières du survival-horror. À la fois comparé à Medal Of Honor pour son côté scripté et à Silent Hill pour l’ambiance malsaine, il oblige de choisir entre voir quelque chose en s’équipant de sa lampe torche et faire feu en sélectionnant une arme. Face à la grogne, id Software proposera une édition “BFG” changeant cette mécanique. La deuxième, c’est qu’il est beau à en pleurer. Après la baffe Far Cry, le titre monte encore d'un cran en matière de finesse, d’effets de lumière et de modélisation 3D. Il reste encore aujourd'hui un titre à part dans ce qu’il met en place par rapport aux autres épisodes de la saga.

Burnout 3 : Takedown

Avec Burnout, les volets se suivent mais ne se ressemblent pas. Épisode préféré de nombreux fans de la série, Burnout 3 : Takedown atteint l'équilibre idéal entre les sensations offertes par un pilotage ultra dangereux et le plaisir de conduire de façon agressive afin d’éjecter ses concurrents. En effet, le titre de Criterion provoque les sensations extrêmes d’une course mortelle où les crashes toujours plus spectaculaires s’enchaînent plus rapidement que les feux grillés. Le résultat est une réussite sans commune mesure, d’autant plus que techniquement, le pari est réussi. En résumé, il suffit de le lancer quelques minutes pour savoir qu’on ne le laissera pas au bord de la route. Les années ont passé depuis septembre 2004, et, toute nostalgie mise à part, Burnout 3 : Takedown reste un excellent jeu.

Fable

On a beaucoup parlé de la licence en juin dernier quand Microsoft a publié une nouvelle bande-annonce du Fable confectionné par Playground. Tout a commencé il y a plus de 20 ans, quand la firme de Redmond rachète Lionhead, le studio de Peter Molyneux. Ce dernier développe un RPG promis comme étant révolutionnaire, avec la possibilité d'incarner un héros, de sa naissance à sa mort, dont l'évolution découle directement de sa manière de vivre. Sorti en septembre 2004, Fable ne respecte pas toutes ses folles promesses, mais il reste malgré tout un RPG extrêmement novateur en ce qui concerne l'évolution du personnage et les conséquences de cette évolution sur les autres protagonistes. Beau, doté d’une superbe bande-son, doté d’un gameplay accessible et offrant une aventure intéressante, Fable fait clairement partie des jeux majeurs de 2004, en plus d’être l'épisode fondateur d’une nouvelle franchise.

Grand Theft Auto : San Andreas

Arrivé sur PlayStation 2 en octobre 2004, Grand Theft Auto : San Andreas provoque bien le raz-de-marée que tout le monde attendait. GTA 3 fut le titre le plus vendu de 2001, GTA : Vice City celui qui s’est le plus vendu en 2002, GTA : San Andreas devient la plus grosse vente de 2004 sur PS2. Reprenant de nombreuses idées de productions telles que Boyz in the Hood ou encore Collateral pour les descentes dans les bas-fonds de L.A, ce volet se veut plus jouissif tout en étant plus profond. Jouant sur une large palette d’émotions, GTA San Andreas insuffle un réel sentiment de vie ainsi qu’une immersion fascinante. C’est un titre fort, enivrant, et surtout alliant contemplation, liberté et plaisir bestial. La grande aventure !

Halo 2

À lui seul, le premier Halo a aidé la première Xbox à s’implanter, au début des années 2000. En 2004, les fans n’ont qu’une envie : continuer les aventures de John 117 et de son IA Cortana. La grosse nouveauté de cet épisode est le mode Xbox Live qui permet aux Spartans du monde entier de retrouver en ligne pour s’affronter grâce au Xbox Live. Le pari est une nouvelle fois réussi le 9 novembre 2004 quand Halo 2 débarque. Comme les chiffres l’attestent, le soft de Bungie est un phénomène : deux tiers des abonnés au Xbox Live l'achètent. Le soft pulvérise aussi les précédents records de ventes en s’écoulant à 2,38 millions d'exemplaires en une seule journée, rien qu'en Amérique du Nord ! En outre, suite à son arrivée, les ventes de Xbox augmentent de 27 %. Halo 2 est une petite bombe qui arrive à améliorer chaque mécanique de gameplay du premier épisode tout en apportant une véritable profondeur au scénario, le tout avec une expérience multijoueur exceptionnelle.

MGS 3 : Snake Eater

Reprenant la construction de Metal Gear Solid 2, Snake Eater améliore tous les points qui avaient été critiqués dans le jeu de Kojima pour fournir un jeu extrêmement abouti. Bien sûr, il est toujours demandé ici de jouer au jeu du chat et de la souris avec des gardes rapidement alertés par le moindre bruit, mais Snake Eater troque les environnements étriqués de MGS 2 au profit d’espaces plus ouverts et riches en couleurs. Doté d’un rythme à couper le souffle qui alpague le joueur du début à la fin, Metal Gear Solid 3 est diablement impressionnant. Jouissant d'un scénario riche, d'une mise en scène travaillée et d'une jouabilité rafraîchie, Snake Eater est un morceau de bravoure qui a enchanté les fans lorsqu'il est arrivé en 2004, en Amérique du Nord et au Japon. Son remake, Metal Gear Solid Delta : Snake Eater, est toujours en développement chez Virtuos et Konami Digital Entertainment.

Half-Life 2

Le mois de novembre 2004 est décidément chargé en titres d’envergure ! Après Halo 2, l’autre FPS star de cette période n’est autre que Half-Life 2. Grâce à la puissance du moteur source, le soft de Valve s’offre un moteur physique renversant qui n’est seulement là pour faire joli. Dans Half-Life 2, le joueur dispose d’une arme anti-g qui lui donne la faculté d’envoyer tout ce qui lui passe sous la main : bonbonnes de gaz, scies pour tronçonner des adversaires… les possibilités sont nombreuses et apportent un vrai plus au gameplay. Inutile de vous dire que jeter une voiture sur une troupe de miliciens, c'est fun ! Jouissant d’une ambiance magistrale, d’un level-design recherché et d’une bande-son incroyable, le FPS de Valve est tout simplement un incontournable. Half-Life 2, quand on le lance, on n'arrive plus à en sortir. Si vous l’avez raté à l’époque et que vous possédez une Xbox Series ou une Xbox One, sachez que l’Orange Box est rétrocompatible.

Word of Warcraft

Rendez-vous compte… c’était il y a 20 ans déjà ! En novembre 2004, Blizzard sort en Amérique du Nord son premier MMORPG avec World of Warcraft. Il est difficile de résumer les forces de ce titre qui a toujours du succès aujourd’hui dans un petit paragraphe. Dès son arrivée, il scotche les joueurs devant leur écran grâce à une interface ergonomique, et surtout à un gameplay aussi riche qu’intéressant. Le soft parvient à plaire aux novices, mais aussi, aux vieux briscards du genre. WoW devient le jeu PC le plus vendu de 2005 puis de 2006. En 2010, Blizzard compte plus de 10 millions d’abonnés dans le monde. “Un classique est né” écrivions-nous dans notre test, et nous avions raison.

Nous avons dû faire une sélection de quelques titres forts de 2004, mais la liste est évidemment bien plus importante. Sont aussi sortis cette année-là : EverQuest II, RalliSport Challenge 2, Metal Gear Solid : The Twin Snakes, Splinter Cell Pandora Tomorrow, Unreal Tournament 2004, Sword of Mana, Metroid Prime 2 : Echoes, Paper Mario : La Porte Millénaire, The Legend of Zelda : The Minish Cap, Star Ocean : Till the End of Time, The Chronicles of Riddick : Escape from Butcher Bay, Fire Emblem, Onimusha 3, Metroid Zero Mission, Painkiller, Final Fantasy X-2, Prince of Persia : L'Ame du Guerrier, Killzone, Ratchet & Clank 3, Silent Hill 4 : The Room, FF XI Online, Forbidden Siren, Baldur's Gate : Dark Alliance II, Les Sims 2, Gran Turismo 4, Counter-Strike : Source ou encore Rome Total War. Quelle année !