
Cette année encore, au Summer Game Fest, tout un tas de jeux et mises à jour ont été présentés. Civilization VII, Fable, Prince of Persia, Life is Strange ou même Assassin’s Creed Shadows. Du très beau monde au programme et des présentations toujours plus hypante, au milieu desquelles Palworld n’impressionne pas tant que ça.

Ce ne sont pas les arguments et l'enthousiasme - des 25 millions de joueurs uniques - qui manquent autour de Palworld. Les développeurs du studio Pocketpair reviendront d’ailleurs bientôt avec une première mise à jour importante, qui apportera de nombreux ajouts tels que de nouvelles créatures ainsi qu’une nouvelle zone. Des innovations qui sont les bienvenues et qui devraient réjouir l'amoureux de jeux de survie que je suis. Mais hélas, un problème persiste. Qu’importent les qualités et nouveautés de Palworld, à mes yeux, l’ombre d’un autre jeu continue de planer sur le titre. Et non, ce n’est pas Pokémon !
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Palworld, entre succès et polémiques
Il y a assez peu de chances pour que vous n’ayez jamais entendu parler de Palworld. C'est un jeu de survie open-world multijoueur développé et édité par Pocketpair, jeune studio japonais qui était déjà derrière Craftopia. Le titre nous propulse dès son lancement sur une carte énorme, que nous parcourons à la recherche de vivres, de matériaux et de points d’intérêts en tout genre. Et ce, dans l’intention de survivre, prospérer et vaincre tous les boss résidant des terres. Sorti en accès anticipé le 19 janvier dernier, le jeu a directement été un succès phénoménal. Rien que sur Steam, un sommet à plus de 2 millions de joueurs simultanés a été atteint, le classant 2ème plus gros pic de l’histoire de la plateforme. Des chiffres fous, mais qui se sont évidemment tassés avec le temps. Ces derniers mois, la moyenne de joueurs simultanés est proche des 17.000.

Un succès record donc, mais qui s’accompagne de son lot de polémiques, notamment à cause d’une partie du jeu que j’ai délibérément omise : les Pals. Cousin évident des Pokémons, les Pals sont des créatures nombreuses et variées qui peuplent les îles de Palpagos, là où l’on évolue. Ces espèces sont véritablement au centre du gameplay et de l’aventure de Palword. On les capture, on les combat, on les fait travailler pour nous, on les améliore, etc… Une comparaison évidente, mais source de nombreuses polémiques, affirmant tantôt que Palword n’est qu’une “Pal” copie de Pokémon, tantôt que c’est ce à quoi devraient ressembler les nouveaux jeux de Game Freak.
Une ressemblance sur le papier, mais qui, dans le fond, n’a pas vraiment de sens. Les deux titres divergent sur bien des aspects, et s’inscrivent dans des genres bien différents. Tandis que Pokémon base son expérience sur un RPG grand public à la sauce Game Freak, Palworld, lui, répond aux codes du jeu de survie. Et ce, en adoptant des mécanismes de craft, de collecte de ressources, de maintien des fonctions vitales et de découverte de nouvelles recettes de fabrication. Des dispositifs qui proviennent bien plus d’ancêtres du genre, tels que Minecraft, Rust et DayZ, que de la licence Pokémon. Il n’est donc même pas nécessaire d’évoquer les armes, les combats en TPS ou autres contrastes nets, pour distinguer les deux titres.

Les ressemblances avec ARK
En revanche, Palworld se rapproche beaucoup d'un autre univers : celui d’ARK. Sorti en 2015, ARK Survival Evolved est un jeu de survie en monde ouvert où l’aventure démarre lorsque les joueurs se réveillent nus, sur une île peuplée de dinosaures et autres créatures préhistoriques. Dans ce monde de tous les dangers, les joueurs se doivent de collecter des ressources, chasser, cultiver, et construire des abris s’ils veulent survivre. Pour apprivoiser leur territoire, pourtant hostile, ils peuvent domestiquer, entraîner et chevaucher diverses créatures, telles que des T-rex ou des mammouths. De plus, s’ils veulent résister aux attaques d’ennemis et autres menaces en tout genre, les joueurs peuvent créer des alliances et tribus pour rassembler leurs forces. Enfin, pour finir l’aventure, il faudra combattre 3 boss qui nous mèneront tous à un ultime adversaire pour enfin accéder à une dernière cinématique.

Des concepts donc plus que similaires, qui feraient presque passer Palworld pour un mauvais copieur. Surtout quand les seules originalités du titre semblent tout droit venu de Pokémon. Des montures de créatures, aux engrammes, en passant par la création de base et le gameplay général, tout ou presque nous ramène à ARK, nous qui y avons déjà joué. On notera tout de même un principe d’industrialisation et de boss bien plus approfondi dans Palworld.
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Se défaire de ses inspirations
Si Palworld veut donc s’affranchir de ces similarités, ses développeurs se doivent de séparer leur jeu de l’ombre d’ARK et de Pokémon. Et pour ce faire, il semblerait que la nouvelle mise à jour, nommée Sakurajima, ajoute des idées originales. On pense notamment à l’arène PVP, qui permettra aux joueurs de se défier en combat 3v3 de Pals, une idée intrigante et singulière qui est la bienvenue.

Tout comme l’ajout de nouveaux pals, qui devraient, s’ils sont originaux, affirmer le style de Pocketpair. Et ainsi faire, un tant soit peu, oublier la ressemblance avec des Pokémons que l’on connaît que trop bien. Avec cette mise à jour disponible le 27 juin prochain, Palworld a donc gros à faire, ils doivent donner envie aux joueurs de revenir sur leur jeu, tout en se démarquant de leurs inspirations ; pas une mince à faire quand l’on voit d’où ils partent.
De son côté, si Ark 2 souhaite tabler sur le succès du précédent volet, le studio Wildcard ne devra pas tarder à montrer des premières images de gameplay rassurantes, et qui répondent aux attentes portées sur l’opus. Ainsi, beaucoup de choses sont à venir pour les fans de jeux de survie, espérons seulement que les propositions seront diverses et originales, et qu’elles ne s'enterreront pas dans des codes classiques vus et revus.