Lorsque la bande-annonce du film Sous la Seine a été dévoilée le 9 avril dernier, son réalisateur était sûrement loin d’imaginer les galères qui l’attendaient. En effet, Netflix et Xavier Gens sont accusés de "parasitisme" par le réalisateur français, Vincent Dietschy. Le parasitisme est un terme proche du plagiat, mais moins grave juridiquement. Le parasitisme est vu comme de la concurrence déloyale. C’est lorsqu’une personne X s’immisce dans le sillage d’un autre et tente de tirer du profit de cette situation, sans avoir fait aucun effort.

Dans le cinéma, c’est comme si un réalisateur volait l’idée de scénario d’un autre pour réaliser son propre film ! Le parasitisme ou le plagiat sont malheureusement des délits souvent commis. Le milieu de la musique est le plus propice à ce genre d’accusation. Les plus grands noms de la musique tels que Michael Jackson, Beyoncé ou Pharell Williams ont déjà dû répondre à ce genre d’accusations.

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Sous la Seine : Netflix au cœur d’une procédure judiciaire pour plagiat !

Le milieu du 7ème art n’échappe pas à ce genre de pratique. L’une des histoires de plagiat les plus connues au cinéma est celle concernant la trilogie Matrix. En effet, en 2013 soit 10 ans après le dernier film de la saga, une plainte est déposée par un certain Thomas Althouse. Il accuse les réalisateurs de plagiat, expliquant que les scénarios de Matrix Reloaded et Matrix Revolution sont des copies de son scénario nommé The Immortals. Un scénario qu’il avait proposé chez Warner Bros.

Thomas Althouse réclamait un montant de 300 millions de dollars pour couvrir son préjudice. En avril 2014, l’affaire passe au tribunal et le juge rejette les 119 points de similitude mis en avant par le scénariste américain. Selon le juge, les points de similitude sont “trop généraux pour pouvoir prétendre faire l'objet de copyrights, ainsi que des idées communément utilisées dans le genre, et non originales".

Quel avenir pour le film de Xavier Gens, Sous la Seine ?

Mais pour en revenir à Sous la Seine, lundi 22 avril dernier, des représentants de Netflix devaient répondre aux accusations de Vincent Dietschy, devant la justice française. Le réalisateur français accuse Netflix et Xavier Gens de s’être largement inspirés du scénario de son projet Silure, en production depuis 2012. Le scénario devait raconter l’histoire d’un géant poisson-chat qui terrorisait les habitants de la capitale à l’approche des Jeux Olympiques. Il est vrai que les deux scénarios présentent de nombreuses similitudes à quelques détails près. En effet, dans le scénario de Xavier Gens, la menace est un requin géant qui nage dans la Seine et qui menace les championnats du monde de Triathlon.

Vincent Dietschy espère bien remporter ce bras de fer et récupérer 3 millions d’euros de dédommagements. La décision finale n'a pas encore été prise, mais si la justice donne raison à Vincent Dietschy, la diffusion de Sous la Seine pourrait être annulée. Si la justice donne raison à Netflix, le film mettant en scène Bérénice Bejo et Nassim Lyes pourra bien être publié pour les abonnés de la plateforme. C’est donc une affaire à suivre !