Alors que le robotaxi de Tesla devrait être officialisé en août prochain, la concurrence commence déjà à s’organiser… Et sans grande surprise, elle pourrait bien venir de Chine, où deux entreprises ont décidé de s’associer.
Il y a quelques jours, nous vous parlions du robotaxi de Tesla. C’est l’un des projets portés par Elon Musk depuis plusieurs années, puisque la firme travaille dessus depuis 2016, et il devrait être dévoilé le 8 août prochain par le constructeur automobile. L’idée de ce véhicule serait de se passer entièrement de conducteur : il reposerait sur la solution de conduite autonome développée par Tesla.
Forcément, cet ambitieux projet n’a pas manqué de faire réagir de nombreux observateurs, qui estiment que les technologies de Tesla, bien qu’elles comptent parmi les plus poussées, ne sont pas en mesure de se passer de conducteur à l’heure actuelle. Mais c’est sans compter sur une concurrence qui s’annonce féroce.
Qui lancera la première vraie « Delamain » ?
Les Delamain sur les taxis futuristes du jeu Cyberpunk 2077, autonomes, intelligents et, pour certains, dotés d’une conscience assez discutable. Ce genre de véhicule pourrait, d’une certaine manière, devenir réalité dès 2025, et pas grâce à Tesla.
En effet, en Chine, deux entreprises nommées Didi Global et GAC Aion viennent de lever le voile sur leur propre robotaxi. Il s’agit d’un crossover 100% électrique capable de se déplacer seul à l’aide de 21 caméras embarquées, de 8 Lidars et de 6 radars.
« Avec la coentreprise signée avec Didi Global, nous nous positionnons comme des pionniers dans le secteur de la conduite autonome et cela va nous permettre de créer une flotte de véhicules autonomes de niveau 4 construits de manière indépendante », a ainsi expliqué le directeur adjoint de GAC Aion, Zhang Xiong. « Nous sommes, en effet, capables de gérer en interne à la fois le développement de la technologie nécessaire et la production proprement dite des véhicules ».
Vers des robotaxis dès l’année prochaine en Chine
Les ambitions de Didi Global et GAC Aion sont de lancer leur premier robotaxi dès l’année prochaine, ce qui coupera assurément l’herbe sous le pied de Tesla qui, de son côté, planche sur un lancement en 2030. Cependant, la solution des entreprises chinoises aura des limites, car les premiers robotaxis ne seront capables de circuler que sur des itinéraires prédéfinis. Cela s’explique par le fait que les routes chinoises ne sont pas adaptées à l’intégration de véhicules autonomes à ce jour.
En somme, on peut considérer que la voiture autonome chinoise est un peu comme Joe le taxi : elle ne va pas partout. Ses débuts seront donc plutôt ceux d’une navette, capable d’emmener ses passagers à une sélection de destinations en partant d’un point défini.
Tesla doit-il trembler face à cette annonce ? Pas forcément : si la firme d’Elon Musk dévoile un projet plus ambitieux avec un taxi réellement autonome, elle peut faire la différence. D’autant que les routes de Californie ont l’habitude de voir circuler des voitures sans conducteur depuis un moment… Comme le dit la fable, « rien ne sert de courir, il faut partir à point », et cela convient plutôt bien à cette situation.