Elon Musk semble bien décidé à ne reculer devant rien pour faire croitre la communauté de X. Si, à l’époque où elle s’appelait encore Twitter, la plateforme n’était déjà guère farouche en ce qui concerne la diffusion de contenus pour adultes, elle pourrait désormais devenir concrètement un refuge pour l’industrie du X. Car le milliardaire ne semble plus seulement désireux de tolérer ce genre de contenus sur X : il souhaite visiblement l’accepter totalement, via une nouvelle fonctionnalité.

Des groupes axés sur le contenu pour adultes

Évoquée par le très sérieux média américain Bloomberg, la fonctionnalité en question permettrait aux utilisateurs de créer des groupes « NSFW », autrement dit « pas recommandés pour le travail ». C’est ainsi que l’on désigne sur Internet des vidéos et des photos qu’il ne vaut mieux pas ouvrir dans un environnement où d’autres personnes peuvent les voir : généralement, il s’agit de contenus violents ou pornographiques.

Ainsi, certains utilisateurs ont pu constater qu’au moment de créer une communauté au sein de l’application, ils avaient la possibilité de l’annoter comme « contenant un contenu sensible pour les adultes ». Une information confirmée par l’un des ingénieurs logiciels de X, Dong Wook Chung, qui a expliqué que l’objectif de ce nouveau label est de « rendre les communautés plus sûres pour tout le monde » et que « seuls les utilisateurs qui ont spécifié leur âge seront en mesure de rechercher des communautés avec du contenu NSFW ».

Encadrer plutôt qu’interdire, une démarche louable de la part de X ?

On le sait et on l’a déjà dit, il est déjà possible de tomber sur du contenu pornographique sur X, notamment en désactivant le « filtre qualitatif » ou en faisant des recherches ciblées. À ce stade, n’importe qui peut tomber sur ce genre de contenus, y compris les mineurs.

En intégrant un label dédié au contenu NSFW, X pourrait donc le cloisonner pour éviter à n’importe qui de tomber dessus. De plus, cela pourrait même lui permettre de proposer une offre alternative à certaines plateformes comme Mym et OnlyFan. C’était d’ailleurs l’un des projets des précédents propriétaires de Twitter, qui avaient abandonné l’idée, estimant qu’il serait trop difficile de contrôler le « contenu sexuel préjudiciable ». À ce titre, on peut effectivement se demander si la modération actuelle de X en serait capable.

Ce qui est certain, c’est que le test en cours sur le sujet est réellement en place sur une toute petite échelle. Les personnes qui y ont accès sont rares parmi les membres Premium de la plateforme. À ce stade, rien ne dit que X va finalement décider de continuer dans cette voie en proposant cette fonctionnalité au plus grand nombre, mais le fait que le service s’y intéresse prouve qu’il cherche tous les moyens de fédérer ses utilisateurs sous de multiples bannières… y compris celle du contenu coquin.