Renault a dévoilé sa R5 électrique, une voiture dont le prix de départ sera inférieur à 25 000€ et qui nous réserve beaucoup d’autres surprises !
La nouvelle Renault 5 électrique
Renault a décidé de marquer les esprits avec une formule simple : la praticité au quotidien à un prix compétitif. Les ingrédients sont là. Reste maintenant le plus difficile : être conscient des limites de la technologie elle-même pour nous convaincre qu'une voiture coûtant environ 25 000€ peut-être une option en tant que seconde voiture. Ce qui est clair, c’est l’objectif de cette R5 électrique : relancer un domaine - celui des voitures électriques - où Renault était l'un des constructeurs les plus avancés et avait été laissé pour compte.
La première chose que l'on remarque en approchant pour la première fois la nouvelle voiture électrique de Renault, c'est que les différences entre celle-ci et le prototype, lors du lancement de la Renaulution, sont minimes. « Chaque fois que nous avons fait une modification, Luca de Meo nous a stoppés dans notre élan et nous a maintenus sur la voie du prototype », confirme le bureau d'études. Car la Renault 5 électrique, qui s'appelle en réalité Renault 5 E-Tech 100% électrique, est une parfaite réinterprétation du modèle né en 1972. Son image est un parfait mélange de nostalgie et de modernisation de tous les détails qui ont fait la particularité du modèle urbain il y a plus de 50 ans.
Entre tradition et modernité
Partout où l'on regarde, il y a des clins d'œil au passé. Les feux diurnes carrés à la place des antibrouillards. Le chiffre cinq sur le capot, dans les anciennes bouches d'aération, les feux et les passages de roue arrière qui rappellent légèrement la Turbo (ici avec beaucoup plus de sobriété, évidemment). Et la décision de supprimer le losange classique à l'arrière pour mettre en valeur le cinq. Renault sait que ce qui renforce vraiment son image de marque, c'est l'esprit qui se dégage de la voiture, plus que le logo lui-même. Ce n'est pas une Renault électrique, c'est la R5.
À l'intérieur, l'histoire se répète. Les écrans tentent de retrouver l'immense cadre carré du modèle original, avec ses lignes droites et ses arêtes arrondies. Le jeu des revêtements des sièges, tant au niveau du toucher que de la couleur, nous ramène plusieurs décennies en arrière. Tous ces détails, l'un après l'autre, sont comme des pièces qui s'emboîtent pour compléter un puzzle, où rien ne semble manquer ou être en surplus. Pas plus que les clins d'œil répétés à l'origine française, tant dans sa version originale que dans sa production actuelle, avec son coq (sur le pare-brise et à l'intérieur du coffre) et son petit drapeau français sur les blocs optiques avant.
Une citadine qui n’a pas peur des longs trajets ?
La Renault 5 est proposée avec deux capacités de batterie : 40 kWh et 52 kWh. La plus petite peut être associée à deux moteurs de 70 kW (95 ch) et 90 kW (120 ch). La plus grande batterie ne peut être combinée qu'avec le moteur de 110 kW (150 ch). En courant alternatif, toutes les batteries se chargent à un maximum de 11 kW, mais en courant continu, il y a des différences importantes. La première est que la version la plus puissante se charge à un maximum de 100 kW, tandis que le bloc-batterie de 40 kWh et le moteur électrique de 90 kW (120 ch) se chargent à 80 kW de puissance maximale. Le gros point noir apparaît avec la version d'entrée de gamme, car il n'y a pas de charge rapide. Le moteur de 70 kW (95 ch) et la batterie de 40 kWh ne peuvent être rechargés qu'en courant alternatif. La marque affirme qu'avec ce type de charge, il faut trois heures et demie pour passer de 10 à 100 % de charge.
Autrement dit, si l’on habite à Paris et que l’on veut rallier Lille en une seule charge, cela est théoriquement possible avec la R5 possédant une batterie de 40 kWh (300 km d’autonomie WLTP). En revanche, et comme nous vous l’expliquions plus haut, si l’on souhaite rallier Rennes ou Lyon d’une traite, il faudra obligatoirement opter pour le modèle avec la batterie de 52 kWh (400 km d’autonomie), car les deux trajets excèdent les 350 km. Pour la capitale rhodanienne, il faudra même prévoir un arrêt pour recharger la batterie, qui n’est (réellement) envisageable qu’avec le modèle haut de gamme pouvant supporter les charges rapides !
S'agit-il d'un problème ? Honnêtement, pas forcément ! Je suis de ceux qui pensent qu'en tant que consommateurs, beaucoup d'entre nous surestiment leurs besoins réels en termes d'autonomie et de recharge. Car la Renault 5 40 kWh est essentiellement une voiture urbaine, que l'on n'attend pas sur un long trajet. Peut-être même pas pour une escapade d'un week-end. Pour les clients qui rentrent dans les normes européennes (moins de 40 kilomètres par jour), la voiture, en attendant un test plus long, pourrait être un excellent choix comme second véhicule pour un usage quotidien. Il ne faut cependant pas perdre de vue qu'il s'agit d'une voiture qui a fixé la barre des 25 000€ comme limite supérieure pour sa version d'entrée de gamme. Ses versions plus puissantes seront probablement plus proches de la barre des 30 000€.