Denis Villeneuve, cinéaste québécois, est encensé par ses pairs et la critique, qui ne tarissent pas d'éloges à son égard. Mais les compliments, il le sait, sont flatteurs mais il faut parfois s'en méfier.

"Le Stanley Kubric de notre génération", "Dune II, c'est l'Empire contre-attaque" ... que d'éloges et de comparaisons flatteuses !

Denis Villeneuve, cinéaste acclamé, a su conquérir le cœur des critiques et du public avec ses films uniques. Tout au long de son parcours jalonné de succès, les éloges se sont accumulés, venant de pairs prestigieux et de figures majeures de l'industrie du cinéma. Parmi les comparaisons les plus flatteuses, on retrouve celle de David Dastmalchian, acteur ayant collaboré avec Villeneuve sur plusieurs projets. Il le décrit comme "un génie" et le qualifie de "Stanley Kubrick de notre génération", une analogie audacieuse mais révélatrice de l'impact du travail de Villeneuve. Cette comparaison souligne la maîtrise technique et l'originalité de sa vision artistique. Villeneuve cite d'ailleurs 2001 : l'Odyssée de l'espace comme une influence majeure.

Roger Deakins, le directeur de la photographie de Villeneuve, évoque, quant à lui, une ressemblance avec Andrei Tarkovsky. Le réalisateur russe est reconnu pour son approche introspective et philosophique du cinéma. Deakins met ainsi en lumière la profondeur thématique et l'approche caractéristique du réalisateur québécois.

William Friedkin, le réalisateur de L'Exorciste, est aussi un fan du travail de Villeneuve. Il avait ainsi affirmé que Prisoners était "l'un des films les plus flippants de tous les temps", et l'avait comparé à Seven ou Psychose. Une comparaison qui avait fait rougir Villeneuve, au cours d'une interview chez Premiere. En effet, le cinéaste affirmait que L'Exorciste était un film qui avait marqué sa vie de cinéphile, alors qu'il n'était encore qu'au lycée.

Si Dune : Part I était Star Wars, celui-ci me semble vraiment être L'Empire contre-attaque (...)

Enfin, la comparaison la plus remarquable récemment, vient de Christopher Nolan. On vous en avait parlé, le réalisateur, qui a pu voir Dune : Part II, comparait ce dernier à Star Wars Episode V : L'Empire contre-attaque. Cette comparaison avec un classique intemporel témoignait du respect et de l'admiration que Nolan porte à Villeneuve en tant que cinéaste. Cette analogie flatteuse avait ému Villeneuve. Dans une réponse empreinte d'humilité, il avait exprimé sa gratitude pour ce compliment inattendu. Pour un cinéaste dont la vision est souvent portée par des images évocatrices plutôt que par le dialogue, cette comparaison venant de Christopher Nolan, à un classique aussi majeur, son Star Wars préféré, était particulièrement flatteuse. Villeneuve a cette capacité à créer des œuvres remarquables, souvent admirée par les gens du métier.

"J"ai toujours l'impression d'être un imposteur"

Mais Villeneuve n'est pas du genre à se reposer sur les couronnes de lauriers qu'on lui pose sur la tête. Les compliments, il sait comment les prendre. En effet, au cours d'un entretien pour le New-York Times, qu'il a accordé en compagnie de Timothée Chalamet pour la promotion de Dune : Part II, Denis Villeneuve a dit clairement ce qu'il pensait de ces comparaisons :

Question : Aucun de vous n’est étranger aux intenses compliments. Denis, on vous a qualifié de "génie", "le Stanley Kubrick de cette génération" ...

Denis Villeneuve : J'ai appris très tôt dans ma carrière que plus les fleurs sont grosses, plus le pot qui les suit, est grand. Si vous recevez un gros compliment, quelqu’un d’autre dira que vous êtes une fraude.

Timothée Chalamet : C'est une excellente citation. "Plus les fleurs sont grosses, plus le pot est grand". Wow.

Et Timothée, vous avez été nominé pour votre premier Oscar à 22 ans. Vous devez tous les deux avoir un aperçu de ce qui se dit autour de ce film : la tentation d'adhérer à votre propre hype.

Denis Villeneuve : Heureusement, j'ai toujours l'impression d'être un imposteur, donc il n'y a aucun danger !

Comme les fleurs auxquelles Villeneuve compare les compliments, même quand ils sont magnifiques, il est conscient qu'on risque de s'y piquer. Il reconnaît ainsi leur potentiel éphémère, conscients qu'ils peuvent également susciter des attentes démesurées.

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Denis Villeneuve, un nom qui compte dans le cinéma mondial

Les attentes entourant Dune : Part II sont à leur comble, avec des prévisions de recettes au box-office qui pourraient multiplier celles de son prédécesseur par deux. Le succès critique et commercial de Villeneuve semble se perpétuer de films en films, et les éloges de ses pairs ne font que renforcer cette tendance. Toutefois, au-delà de la reconnaissance, le réalisateur reste fidèle à sa vision artistique, comme en témoigne son refus de se précipiter dans la réalisation d'une troisième partie de Dune. Pour lui, la qualité prime sur les impératifs de calendrier imposés par l'industrie. Avec son approche méticuleuse et son engagement envers l'authenticité de ses histoires, Villeneuve veut pérenniser la place qu'il s'est taillée dans le paysage cinématographique mondial.

Dune : Part II arrive dans nos cinémas le 28 février.