Alors que Sony a loupé ses objectifs de ventes pour la PS5 - Hiroki Totoki, directeur financier de la société | président par intérim de PlayStation, a tenu des propos qui ont de quoi inquiéter les fans.
En ce moment, PlayStation traverse quelques remous ! Le constructeur a été contraint de revoir ses objectifs de ventes de PS5 à la baisse pour la fin de l’année fiscale 2023-2024 (qui s’achève le mois prochain), et parle d’une “baisse progressive des ventes” pour une console qui entame désormais la “seconde moitié de son cycle de vie”. Pour ne rien arranger, l’entreprise ne prévoirait aucun gros jeu avant avril 2025. Bref c’est pas la joie, et on vous a d’ailleurs tout détaillé dans un papier sur le sujet.
“J’ai constaté un gros problème”
C’est là qu’intervient Hiroki Totoki, directeur financier de Sony et président par intérim de PlayStation (il remplace Jim Ryan, parti l’année dernière). L’homme débarque, ainsi, à la tête de Sony Interactive Entertainment avec son regard acéré d’économiste et de gestionnaire de budget… Dans une citation rapportée par un journaliste de Bloomberg, l’homme affirme avoir noté un “gros problème” chez SIE
“Cela fait quatre mois que je suis devenu président de SIE. Un gros problème que j’ai constaté est que (PlayStation) n’a pas forcément une compréhension approfondie de la façon dont leur travail se traduit par de la croissance, des bénéfices durables et une marge plus élevée” - Hiroki Totoki
Cette histoire de marge (qui est surtout importante sur la vente de jeux chez Sony), c’est justement ce qui inquiète des analystes qui se sont exprimés auprès de CNBC. Selon eux, la différence entre les coûts de production et le prix d’achat était seulement de 6% en décembre dernier. Un indice qui est à son plus bas depuis “une décennie”... En cause, les coûts de production des titres maison de PlayStation, qui crèveraient le plafond - à l’image de tous AAA modernes. Kotaku parle d’au moins 300 millions de dollars pour Marvel’s Spider-Man 2.
La question est donc de savoir comment Sony Interactive Entertainment peut rattraper le coup. Il y a d’abord la piste des game-as-a-service, jeux qui rapportent de l’argent sur le long terme (PlayStation prévoit d’en sortir 6 avant 2026). Mais - également - les supports sur lesquels sortent les exclusivités du constructeur. “Si vous avez un contenu first party pas seulement sur notre console mais aussi sur d’autres supports, comme les PC, il peut être développé sur plusieurs plateformes, et cela peut aider à améliorer les bénéfices”, notait récemment Hiroki Totoki. Ça rappelle un certain Helldivers 2, non ?