Si le folklore chinois vous parle, les quelques captures d'écran présentes sur la page Steam Realm of Ink devraient attirer votre attention. Le titre propose un voyage dans cet univers dessiné à l’encre de chine en mêlant hack’n’slash et rogue-lite. C'est développé par les studios Leap et Maple Studio et édité par 663 Games. Nous avons essayé sa démo dans le cadre du Steam Néo Fest.

Un voyage semé d'embûches

La première comparaison qui vient en tête c'est Hadès, dans la mesure où Realm of Ink est un rogue-lite pur et dur. Vous incarnez Red, une épéiste experte accompagnée de son familier, "Momo" - mais lors de la traque d'un démon renard ordonné par un mystérieux personnage, vous apprenez que vous êtes un personnage imaginaire. Vous faites en réalité partie d'un recueil de nouvelles nommé "Realm of Ink". Le but est de se libérer de l'emprise de cette histoire. Dans le jeu final, vous pourrez accéder à d'autres personnages (ainsi qu'à d'autres armes) eux aussi prisonniers du livre. Ce sont d'ailleurs des nouvelles dessinées à l'encre de chine qui donnent vie aux décors du jeu. On a l'impression qu'une peinture prend vie, ce qui n'est pas sans rappeler un certain Okami.

Dans le cadre de cette démo, on commence dans la première zone : le Royaume glacé des singes. Le style hack'n'slash prend ici la forme d'un système de combat mêlant coups légers et coups forts que vous pouvez allier pour réaliser des combos, ainsi qu’un dash en guise d'esquive. Les phases d'action sont nerveuses et le rythme, effréné. Mais surtout ce qui va nous intéresser ici, c'est l'originalité de Realm of Ink : les "Ink Gems". Ces gemmes d'encre vous permettent d'acquérir tout d'abord des compétences actives et passives à travers deux emplacements qui leur sont dédiés. Elles peuvent se traduire par des attaques à distance (comme une boule de feu ou des sphères qui tire des flèches) voire de zone. Lorsque vous activez ces gemmes, vous gagnez des bonus passifs, comme des chances de coups critiques supplémentaires et des dégâts en plus. Une feature plutôt intéressante et qui permet de varier nos parties, en sachant que vous pouvez les "recycler" afin d'améliorer vos capacités favorites.

Petite nouveauté à l'occasion du Steam Fest, les différents types de vos gemmes influent aussi sur votre familier, Momo, et sur ses attaques. En effet, votre compagnon va aussi vous aider au combat et c'est plutôt utile. Personnellement, lors d'une de mes parties, j'ai opté pour une combinaison qui a donné à l'animal un pouvoir de foudre, ce qui lui a permis d'obtenir une belle attaque de zone.

Afin de maximiser vos chances de trouver ce dont vous avez besoin, vous avez la possibilité de choisir entre divers embranchements (ce qui est plutôt pratique) ainsi qu'un chemin plus difficile pour plus de loot. Pour avoir des objets plus rares, comme dans Hadès, vous pouvez prendre un niveau de difficulté plus élevé. Il y a ici beaucoup de façons de varier son équipement, ce qui est plutôt pratique même on peut parfois se perdre entre les passifs des élixirs, ceux des compétences, et ceux des gemmes qui s'appliquent à vous et votre familier.

Prometteur, mais…

Cet avant-goût de Realm of Ink est très prometteur, mais malgré tout, il y a des ajustements à faire. Tout d’abord au niveau du gameplay, les commandes répondent bien, mais c’est un tout petit peu rigide. On le remarque un peu sur les esquives où l'on a parfois un peu du mal à se diriger. Toutefois, le gameplay reste nerveux et agréable.

En fonction du mode de difficulté, le nombre d’ennemis peut rapidement augmenter ce qui rend légèrement les combats brouillons, même si les attaques des monstres sont indiquées par d'évidentes marques rouges. Un tuto un peu plus ergonomique ne serait pas de refus, car dès le début de notre aventure, on est envahi d’informations. En effet, le tutoriel est assez court et on peut avoir un peu de mal à emmagasiner toutes les informations sur les gemmes. À noter aussi quelques petits bugs, comme parfois l'impossibilité de se déplacer via la manette ou le clavier ou de changer d'armes. Malgré tout, on a quand même hâte de voir la version complète.