Récemment, la firme de Redmond a pris le temps de réunir la plupart de ses cadres pour éplucher les résultats du second trimestre de l’année fiscale 2023-2024. Autour de la table de Microsoft, on se congratule… tout en soulevant un point épineux : la vente de matériel Xbox. Le géant américain paie-t-il les pots cassés de la grande popularité de la PS5 et de la Nintendo Switch ou y a-t-il une autre raison ? En réalité, si la console Xbox ne va pas bien, c’est en partie à cause de la communication de Microsoft.
Le meilleur trimestre jamais enregistré pour Xbox et Microsoft Gaming, mais il y a un hic
Durant les derniers jours qui se sont écoulés, les cadres de Microsoft se sont réunis pour faire le bilan du deuxième trimestre de l’année fiscale 2023-2024 (de début juillet à fin septembre 2023) incluant également les performances d’Activision-Blizzard, définitivement acquis mais fortement touché par une vague de licenciements sans précédent. Globalement, les résultats relayés par l’analyste BenjiSales sur le réseau social X sont très bons et la branche vidéoludique de Microsoft fait état d’une croissance à plusieurs niveaux : du côté du chiffre d’affaires liés aux jeux vidéo (+49%), du côté du contenu et des services Xbox (+61%) ainsi que du côté du matériel Xbox (+3%). D’ailleurs, c’est un point sur lequel nous reviendrons plus tard.
Amy Hood says on the Microsoft Earnings Call there was a weaker than expected performance for the console market (Xbox)
— Benji-Sales (@BenjiSales) January 30, 2024
Ainsi, dans l’ensemble, les résultats de ce trimestre sont très encourageants et affichent des revenus liés aux jeux atteignant les 7,1 milliards de dollars. C’est bien simple, c’est tout bonnement le plus gros trimestre de l’histoire de Xbox et de la branche Gaming de Microsoft. Même le directeur général de Microsoft, Satya Nadella, encense ses résultats en évoquant le fait que Microsoft Gaming a « battu tous les records d’utilisation sur console, PC et mobile » au cours du dernier trimestre et que cette branche comptabilise désormais 200 millions d’utilisateurs actifs chaque mois. Mais alors, pourquoi Amy Hood, la boss des finances chez Microsoft, tient-elle à l’inverse un discours plus pessimiste ?
Voir Xbox Game Pass sur Microsoft
La faute à la PS5 et à la Nintendo Switch ? Le responsable, c’est… le discours autour du Game Pass
Contrebalançant les discours positifs autour de ce trimestre record, la boss des finances de Microsoft a tout de même tenu à faire quelques commentaires, notamment sur les performances matérielles de Xbox sur le marché des consoles. Quand bien même les résultats montrent un accroissement des ventes, ces derniers s’avèrent être en deçà des attentes de Microsoft. D’après leurs estimations, cette augmentation aurait dû être un peu plus significative et démontre que si Microsoft Gaming progresse dans certains domaines, toutes les performances ne se valent pas. Plus particulièrement en ce qui concerne les performances matérielles.
Big overall revenues for Microsoft Gaming but on flipside hardware continues to be a struggle for Xbox Series
— Benji-Sales (@BenjiSales) January 31, 2024
Hardware forecast next quarter is a decline YoY and revenue forecast points to low units. Microsoft Gaming growing in other areas but hardware performance is contracting
De prime abord, on aurait pu croire que ces résultats étaient la faute des autres consoles concurrentes tant on sait que la PS5 et la Switch sont des machines très populaires. En réalité, c’est Microsoft lui-même qui s’est tiré une balle dans le pied en raison de son propre discours, et plus précisément sur celui qui concerne le Game Pass. À travers sa promotion et l'étalage des possibilités qui lui sont liées, la firme de Redmond a atténué l’utilité d’acheter une console Xbox… débouchant sur des chiffres qui coïncident avec ce même discours. Résultat des courses, Microsoft a annoncé une baisse des prévisions concernant le matériel Xbox pour le prochain trimestre et par rapport à l’année dernière, tandis que les revenus engendrés par le hardware laissent supposer un plus faible nombre d’unités vendues à l'avenir.