Les jeu vidéo d’antan ont le vent en poupe. On ne compte plus les rééditions d’anciens jeux, introuvables dans le commerce ou vendus des fortunes sur les sites d’enchères, qui profitent d’une seconde vie sur les consoles d’origine. Ainsi, malgré son âge avancé, la NES est plus vivante que jamais !
Le coup de fil d’une vie
Nous sommes en automne de l’année 1981 et l’humeur n’est pas au beau fixe pour Masayuki Uemura. En tant que responsable de la seconde branche de recherche et développement de Nintendo (R&D 2), il lui faut un projet fondateur pour envisager un meilleur avenir. Et pour cause, en face, dans les locaux de la R&D 1, Gunpei Yokoi et ses équipes rencontrent un immense succès avec les Game & Watch, ces petits jeux électroniques désormais mondialement connus. C’est finalement un coup de destin, ou plutôt un coup de fil, qui va changer à jamais sa trajectoire. Un soir de novembre 1981, Masayuki Uemura entend le téléphone sonner et prend le combiné. Stupéfait au moment d’entendre la voix de son président, il reçoit la mission de créer une console de jeu vidéo qui soit peu chère et plus performante que les concurrentes ! Le défi est immense, mais il ne pouvait espérer mieux pour regagner la confiance de son président.
De cette mission va émerger la très célèbre console Famicom, qui deviendra la NES (Nintendo Entertainment System chez nous). Cette NES a émerveillé des millions d’enfants et adolescents de la génération 80/90 et elle a profondément marqué les esprits avec son look de magnétoscope. Un design qui a été modelé en prenant en compte les conditions météorologiques des États-Unis, et notamment d du Texas où le taux d’humidité est considérable. En imaginant ce design conceptuel (qui sera réadapté par les équipes américaines de Nintendo), Masayuki Uemura voulait éviter que les enfants touchent aux connecteurs en raison de l’électricité statique émanant de cette humidité dans l’air. C’est pour cette raison, entre autres, que la NES dispose de ce format magnétoscope avec une cartouche que l’on insère avant de fermer le clapet.
40 ans après, la NES est toujours dans les cœurs
À l’image de la Game Boy, la NES a traversé les générations et symbolise de nombreux souvenirs et bons moments pour des millions d’enfants et d’adolescents. Comme de multiples consoles avant elle, elle a fait l’objet de projets inédits qui ont permis à ses fans de découvrir des jeux totalement nouveaux sur le support. Eh bien, cela tombe bien : un jeu inédit est quasiment financé (après conversion, 13 270 euros pour un objectif de 13 831 euros) sur Kickstarter et devrait débarquer dans les prochains mois !
Considéré comme le « premier jeu de plateforme roguelike aviaire 8-bits au monde », Flap Happy s’annonce comme un challenge à la hauteur des amateurs de défis ! Dans la peau d’un poulet appelé Little Flappy, le joueur va devoir s’extirper de plus de 900 niveaux procéduraux remplis d’obstacles : boules de feu, pics, requins, serpents, etc. Pour donner un aperçu, les développeurs ont préparé une démo PC (mais le jeu sortira bel et bien sûr NES – mais aussi Game Boy) et il est toujours possible de participer au financement participatif pour débloquer de nouveaux paliers. Si la difficulté et les gameplay d’antan ne vous effrayent pas, c’est le moment de foncer !