À notre toute petite échelle, nous sommes, bien souvent sans le vouloir ni le savoir, d’importants pollueurs et un facteur aggravant du dérèglement climatique. La cause ? Nos vieux fichiers qui trainent et encombrent les services de cloud contre lesquels Microsoft entend agir drastiquement en 2024.
De Microsoft Office à Microsoft 365
Si la suite Office telle qu’on la connaissait au début des années 2000 à disparue progressivement face aux suites gratuites telles que Libre Office, Open Office ou les services Google (Docs, Sheets, Slides, etc.) accessibles partout, pour tous et gratuitement, Microsoft continue de la faire évoluer ses services online avec Office 365, devenu depuis Microsoft 365.
Moins en vue auprès du grand public et des particuliers qu’il y a encore une dizaine d’années, la suite d’outils de production (ex-suite bureautique) de Microsoft a toutefois su séduire bon nombre d’entreprises, de collectivités ou de grandes universités (essentiellement en Amérique du Nord), pas encore totalement prêts à abandonner les indéboulonnables fichiers .doc, .xls ou .ppt.
Pour 69€ par an, un particulier peut ainsi continuer à avoir accès à Word, Excel, Powerpoint, Outlook, OneNote etc. en profitant de logiciel toujours à jour et d’un espace de stockage dédié dans le cloud pour avoir accès à ces fichiers et applications, partout, tout le temps, sur n’importe quel ordinateur. Il existe ainsi tout un tas d’offres pour les PME, les grandes entreprises et enfin, l’éducation. Et c’est cette dernière catégorie qui est visée par mesures annoncées il y a quelques jours par la firme de Redmond.
Quand le cloud de Microsoft 365 veut vous forcer à vous mettre à la diète et à payer plus
L’information ne sort pas de nulle part, Microsoft a annoncé dès l’été dernier que les fichiers dormants non utilisés sur les espaces de stockages constituaient un véritable danger pour la sécurité des serveurs, mais aussi, et surtout, pour notre empreinte carbone et donc, de facto, le dérèglement climatique.
Pour le moment, seules les offres destinées à l’éducation (écoles, collèges, lycées, universités, etc) sont concernées et la restriction aura lieu en 2 temps. Dans un premier temps, au 1er février, les utilisateurs de l’offre “Office 365 A1” verront leur capacité de stockage réduite à 100 Go par utilisateur (via OneDribe) + 50 Go sur leur boîte Exchange. Mais cela n’est qu’une première étape avant la disparition totale de l’offre Office 365 A1 au profit des nouvelles offres Microsoft 365 A3 et A5 au 1er aout 2024.
D’ici là, Microsoft accompagnera tous les établissements d’enseignements encore sous licence Office 365 A1 (gratuite !) vers les nouvelles formules “plus faciles à approvisionner” (mais aussi payantes…) Microsoft 365 A3 et A5.
Derrière l’effet d’annonce qui prône le bon sens et entend surfer sur la responsabilisation autour de l’empreinte carbone, on se retrouve en réalité face à une technique à peine dissimulée de vente forcée qui pose de tout de même de nombreuses questions…