Une rivière atmosphérique de 7000 kilomètres de long : le Massif central touché de plein fouet

Après avoir vécu plusieurs épisodes particulièrement pluvieux dernièrement, certains français sont toujours en train de tenter de se remettre des inondations qui ont ravagé leur habitation. La dernière chose qu’ils souhaitaient pour passer la fin de l’année en famille, c’est bien de revivre cette horreur et de se retrouver une fois de plus les pieds dans l’eau. Cette gigantesque rivière atmosphérique qui a balayé une grande partie de l’Europe en début de semaine a conduit à une saturation en eau des terres dans certaines régions et cela pourrait bien avoir des conséquences sur l’environnement.

Depuis l’espace, les scientifiques sont en effet parvenus à identifier cette rivière atmosphérique qui s’étend depuis la Guadeloupe jusqu’à l’extrémité est de l’Europe, soit sur une zone de près de 7000 kilomètres de long. Bien évidemment, la France s’en est retrouvée directement impactée et les habitants du Massif central pourront en témoigner.

Le Massif central est en effet la zone française qui a été le plus touchée par les intempéries provoquées par cette rivière atmosphérique. Si ce terme de “rivière atmosphérique” vous paraît quelque peu obscure, vous pouvez vous contenter de retenir qu’il s’agit en réalité d’une étendue étroite et allongée de transport horizontal d'humidité dans l'atmosphère.

Ces rivières atmosphériques sont souvent associées à des conditions météorologiques particulières, telles que des tempêtes, des fronts atmosphériques, ou des basses pressions. Elles transportent de grandes quantités de vapeur d'eau sur de longues distances à travers l'atmosphère.

Intempéries en France : quelles conséquences sur l’environnement ?

Lorsqu’une rivière atmosphérique rencontre des reliefs montagneux, elle peuvent contribuer à des précipitations abondantes. Les régions côtières et montagneuses sont souvent plus susceptibles de connaître l'influence des rivières atmosphériques. Ces phénomènes jouent un rôle important dans le cycle hydrologique et peuvent avoir des implications pour les modèles météorologiques et climatiques. En France, certaines zones se sont retrouvées particulièrement saturées en eau. Un comble lorsque l’on se dit que l’été dernier ces mêmes sols souffraient d’une sécheresse qui semblait interminable.

Ces derniers jours, une quantité impressionnante d’eau s’est déversée en France. En l’espace de deux jours, c’est plus de 150 mm d’eau qui ont été observés dans le département du Cantal, et au moins 200 mm en Auvergne Rhône-Alpes ainsi que dans le Massif central.

Lorsque le sol est saturé en eau, il peut entraîner des inondations, surtout pendant des périodes de fortes précipitations. Les eaux de pluie supplémentaires ne peuvent pas être absorbées par le sol déjà saturé, ce qui peut causer des débordements de rivières, des inondations de plaines et d'autres problèmes liés à l'excès d'eau. Ces inondations peuvent forcer les animaux à se déplacer vers des zones plus élevées, ce qui peut perturber les écosystèmes locaux et avoir des effets sur la biodiversité.

L'eau en excès peut également provoquer l'érosion du sol, emportant avec elle des particules de sol, des nutriments et d'autres substances. Cela peut entraîner une dégradation de la qualité du sol, affectant la fertilité et la capacité du sol à soutenir la végétation, et même contribuer à la pollution de l'eau en transportant des contaminants, tels que les pesticides, les fertilisants et les sédiments, vers les cours d'eau locaux.

De plus, dans les zones montagneuses ou accidentées, le sol saturé peut augmenter le risque de mouvements de terrain, tels que des glissements de terrain et des coulées de boue, en affaiblissant la stabilité du sol.Quant à l’agricultures, la saturation en eau des sols peut affecter la croissance des cultures voire priver les racines d’oxygène. Cela peut entraîner des pertes de récoltes et des difficultés pour les agriculteurs dans les zones touchées.

Il est important de noter que les conséquences d'un sol saturé en eau dépendent de divers facteurs tels que la géographie, le type de sol, les conditions météorologiques et la gestion des ressources en eau.

Source : Futura-Sciences