Un employé d'une société spécialisée dans l'informatique a été victime de vols à répétition de la part de l'un de ses employés, entraînant ainsi le licenciement d'une dizaine d'employés innocents. Heureusement, les choses ne se sont pas passées comme prévues pour ce voleur aguerri...
Un vol d'ordinateurs estimé à 200 000€ pour une entreprise britannique
Matthew Hudson, ancien responsable de production chez Chillblast, a été condamné à trois ans et huit mois de prison pour sa participation à un vaste réseau de vol de produits électroniques au sein de l'entreprise. Cette affaire, s'étalant sur une période de six ans, a impliqué une manipulation sophistiquée des stocks entraînant ainsi des licenciements au sein de la société spécialisée dans les PC.
Hudson, qui avait la responsabilité de gérer les stocks et d'enquêter sur les irrégularités financières, a utilisé sa position pour orchestrer le vol de biens de Chillblast. Entre 2013 et 2019, il a délibérément retiré des articles coûteux tels que des ordinateurs portables, des ordinateurs de bureau, des équipements informatiques et des composants du système de stock. Ces articles étaient ensuite remis à des complices qui les vendaient sur des plateformes en ligne telles que eBay et Gumtree.
L'ampleur du vol s'est révélée être d'une valeur estimée à 200 000€. Les investigations de la police ont identifié des retraits d'argent à hauteur de 58 000€ sur le compte bancaire d'un complice, Daniel Key. Ces fonds provenaient des ventes des produits volés, avec au moins 108 000€ traitées à travers le compte de Key. Les retraits en espèces étaient également destinés à Hudson, révélant ainsi la complicité financière entre les deux individus.
La fraude a été mise au jour lorsque des employés de Chillblast ont repéré des articles spécifiques de l'entreprise en vente sur Gumtree. Alerté par cette découverte, le directeur général, Benedict Miles, a mené une enquête approfondie. Il a découvert que les produits volés étaient vendus à des prix réduits sur des plateformes en ligne, sapant ainsi la rentabilité de l'entreprise.
Un stratagème financier bien huilé provoquant 10 licenciements dans l'entreprise
Ce qui rend cette fraude particulièrement perverse, c'est que Hudson était impliqué dans le processus de licenciement de 10 de ses collègues chez Chillblast. Non seulement il avait détourné des biens de l'entreprise, mais il avait également proposé une liste de licenciements, aggravant ainsi les conséquences pour des personnes qui n'avaient rien fait de mal...
Le modus operandi de Hudson et de ses complices impliquait une manipulation habile du système de stock de l'entreprise. En ajustant les niveaux de stock, en déclarant des articles retournés par les clients comme crédités, ils ont réussi à dérober des articles sans éveiller de soupçons. Cette sophistication dans la manipulation des stocks a notamment contribué au succès prolongé de leur entreprise criminelle.
Suite à la découverte de l'escroquerie, Hudson a été suspendu pendant l'enquête. Dans une tentative de dissimulation supplémentaire, il a proposé de démissionner sans préjudice et de rembourser Chillblast. Cependant, cette proposition a été rejetée par l'entreprise qui cherchait à obtenir justice pour les actes frauduleux de son ancien employé.
Lors du procès, le juge a souligné la tentative de Hudson de dissimuler l'étendue réelle de sa malhonnêteté et il note également le mépris que Hudson a démontré envers Chillblast en abusant de la confiance que cette dernière avait placée en lui.
Le verdict a condamné Hudson à trois ans et huit mois de prison, avec la moitié de la peine devant être purgée en détention et le reste en liberté conditionnelle. L'affaire de Daniel Key, l'un des complices, a été ajournée pour obtenir des informations complémentaires sur son passé avant la prononciation de la sentence. Le tribunal a souligné la nécessité de rendre justice aux victimes et de dissuader d'autres personnes de commettre des actes similaires.