Qu'est-ce que MIA, le nouveau logiciel utilisé par le gouvernement pour aider les élèves ?

En France, on ne va pas se mentir, nous ne sommes pas les meilleurs en mathématiques. C'est un sujet qui revient souvent quand on voit certains classement et que notre cher pays est très loin du top 10. Dans une optique d'améliorer les résultats des élèves de primaire et collège dans cette matière, le ministère de l'éducation nationale rend disponible un logiciel censé aider ceux ayant des difficultés.

Le logiciel s'appelle MIA, et a été développé par l'entreprise EvidenceB, qui a déjà fait ses preuves dans le domaine de l'intelligence artificielle. MIA est une plateforme qui propose des exercices de maths qui s'adaptent à chaque élève. En fonction de si ce dernier réussi ou non, l'IA derrière tout ça devrait pouvoir afficher de nouveaux problèmes qui prennent en compte ses réponses précédentes, afin de guider l'élève et lui permettre de progresser à son rythme et à sa manière.

EvidenceB a bénéficié d'une levée de fonds de 4 millions d'euros en 2022, de quoi déployer le logiciel pour tous les profs de France (pour les classes concernées). Le ministre de l'éducation, Gabriel Attal, précise qu'elle sera disponible à partir de la rentrée de septembre 2024.

Les professeurs remplacés par une IA ?

Bien sûr, nous sommes en droit de nous demander quelle est la place de cette application dans le quotidien des professeurs. L'application MIA sera gratuite, et pour l'instant, le logiciel est facultatif et libre d'accès à tous les professeurs de classe de seconde. On ne peut pas vraiment dire que cet outil va remplacer les professeurs, et pour cause. Adapter les problèmes pour permettre au professeur d'aller plus vite, certes, mais une présence humaine et une personnalité unique est un vrai besoin pour les élèves.

Les quelque 800 000 professeurs en France sont trop peu nombreux, et si MIA peut permettre d'alléger la charge de travail dans une classe avec initialement trop d'élèves, cela peut être une bonne chose. En revanche, les craintes sont là, et c'est compréhensible. On se doute bien qu'un logiciel coûte moins cher que d'embaucher un professeur, et cela pourrait poser des problèmes si cette intelligence artificielle prend de plus en plus de place.

Placer la technologie au service de l'éducation est est une méthode de soutien qui peut s'avérer bénéfique, mais il ne faut pas oublier l'importance pour les jeunes d'avoir un contact humain et des interactions avec une figure pouvant lui transmettre des connaissances mais aussi des conseils fondamentaux, une approche qu'une intelligence virtuelle ne peut que rêver d'avoir, pour l'instant.