Aurélien Michel, 25 ans, ancien joueur à l'En Avant Gimgamp et fils de l'ex-footballeur Coco Michel, a été arrêté en janvier dernier à New York. Depuis, il a été laissé en liberté sous contrôle judiciaire. Il est accusé "d'association de malfaiteurs en vue de commettre des faits de fraude électronique". Créateur de "Mutant Ape Planet NFT", il encourt jusqu'à 5 ans de prison, mais il a déjà accepté de payer 1,4 million de dollars des fonds "saisis". À l'aide de ces complices, l'homme a arnaqué différents investisseurs en leur promettant de nombreux "avantages" liés aux NFT, grâce à une escroquerie "rug pull". Autrement dit, l'argent des donateurs a été volé sans laisser de traces. Pour rappel, les NFT, Non-Fungible Token (jeton non-fongibles en français) sont des objets numériques avec un certificat d'authenticité numérique qui leur sont propres, grâce à la blockchain. Ils sont donc, par définition, infalsifiables.

Quelles sont les accusations ?

Les NFT en question, issus de la collection Mutant Ape Planet", ne sont pas des oeuvres d'art officielles. Michel a expliqué à ses investisseurs que ces dessins étaient un dérivé de Mutant Ape Yacht Club, une version "mutante" des primates de la Bored Ape Yacht Club''. Pourtant, les deux réalisations n'ont jamais eu de lien, ces images étaient seulement "des inspirations".

Aurélien Michel et ses associés ont toujours clamé leur innocence, expliquant qu'ils s'étaient retiré du projet parce que la communauté "devenait trop toxique". L'agent spécial chargé des enquêtes criminelles de l'IRS de New York, Thomas M. Fattorusso, raconte que Michel voulait “vendre des rêves aux investisseurs qui sont devenus un cauchemar de tromperie et de pertes”. Il poursuit, affirmant que “rien n’excuse ce genre d’avidité”. Le petit collectif n'a jamais respecté sa promesse et a voulu partir avec un butin de 3 millions de dollars. De son côté, la collection "Mutant Ape Planet" n’est plus disponible sur le marché NFT OpenSea pour des raisons de violation de propriété intellectuelle.