
Presque tous les appareils technologiques que vous possédez vont peut-être changer le type de batterie qu'ils utilisent dans les années à venir, et c'est grâce à une découverte réalisée par des chercheurs Japonais à propos d'une batterie à base de sodium.

Les batteries que l'on a tous comportent des nombreux problèmes
À moins que vous possédiez un appareil électronique datant du siècle dernier, quasi tous les appareils électroniques que vous possédez chez vous sont équipés d'une batterie de type lithium-ion. Cette technologie permet entre autres de conserver la mémoire de charge : quand vous rechargez votre téléphone alors qu'il est encore à 20%, vous ne perdez pas ces 20% à jamais, comme pouvaient le faire les technologies précédentes.
Pratique et répandues, les batteries lithium-ion comportent en revanche de nombreux problèmes, particulièrement au niveau écologique, mis en lumière de plus en plus avec l'évolution des mœurs. En effet, l'extraction du lithium, le métal du principe actif des batteries, est un processus contraignant pour la planète, en plus d'être coûteux. Avec les méthodes les plus modernes, il faut extraire environ 100 tonnes de roche pour récupérer une tonne de lithium, le tout en consommant une quantité astronomique d'eau.
Les problèmes liés au lithium ne s'arrêtent pas là. Des questions de santé se posent aussi, en commençant par les travailleurs des mines qui se retrouvent quotidiennement exposés à des gaz toxiques, et des produits chimiques pouvant provoquer des pathologies au niveau de la respiration, de la peau, voire même des cancers. Le lithium est hautement inflammable, et les produits équipés peuvent donc facilement prendre feu, exploser ou libérer des substances toxiques.
Les batteries sodium-ion arrivent : meilleures en tout point ?
Une des solutions en cours de développement depuis plusieurs années semble toute simple : remplacer le lithium par du sodium, créant ainsi des batteries «sodium-ion». D'après les experts, cette techno possède bon nombre d'avantages :
- Présent en plus grande quantité : le lithium commence à se raréfier, au contraire du sodium.
- Plus facile à extraire : pas besoin d'aller aussi profond que le lithium, le sodium est beaucoup moins demandant en ressources et a donc un impact moindre sur la planète. L'extraction est aussi moins gourmande en eau.
- Moins cher : le matériau en lui-même coûte moins cher, et possède donc un avantage logique quant à sa possible implémentation en masse sur le marché.
- Plus sûr : au vu des risques potentiels du lithium, ce n'est pas bien compliqué d'être meilleur. Le sodium comporte moins de risques de maladies liées à son extraction et à son utilisation au quotidien.
Jusqu'à présent, le seul défaut des prototypes de batteries en sodium-ion était leur manque de puissance par rapport à leur volume. Comparé à du lithium-ion, il leur faut être plus grandes pour produire la même quantité d'énergie. Un problème de taille pour des objets devant rentrer à l'intérieur d'appareils électroniques de plus en plus petits. Dans la tech, on fait souvent face à ce genre de problème : une technologie est créée, mais si elle prend trop de place, elle n'est pas viable pour être vendue au grand public.
Néanmoins, grâce à la découverte réalisée par une équipe de chercheurs japonais, les choses bougent. En utilisant du carbone nanostructuré, les performances de cette nouvelle technique la rendrait enfin viable pour une utilisation généralisée à tous les produits technologiques équipés d'une batterie lithium-ion. Faisant déjà fureur en Chine, les batteries sodium-ion pourraient être l'avenir proche de notre consommation électrique quotidienne.