L’IA ou la peur du XXIe siècle

Le sujet des intelligences artificielles a toujours fait couler beaucoup d’encre. Que ce soit en littérature, au cinéma et sous bien d’autres formes, les IA intéressent, parfois inquiètent, mais surtout fascinent. Dès 1984, James Cameron mettait en garde les fans de science-fiction et par extension le monde face au danger que représente cette avancée technologique. “Je vous ai prévenus et vous n'avez pas écouté”... Sa déclaration ne laisse planer aucun doute quant à son point de vue sur la question.

Sans forcément imaginer une fin du monde provoquée par une intelligence artificielle belliqueuse, le monde de l’Art voit d’un mauvais oeil l’arrivée tonitruante des ces artistes faits de 0 et de 1 qui créent à la volée des images, des vidéos, des scénarios, etc. et imitent des styles que certains ont mis des années à développer et à peaufiner. La grève des scénaristes et des acteurs/actrices qui a fait trembler et fait encore trembler Hollywood à l’heure d’écrire ce papier est née en partie de cette peur (irrationnelle ou non) des IA et de leur utilisation par les studios qui y perçoivent un gain substantiel de temps et donc d’argent. Avenir radieux ou apocalypse programmé, seul l’avenir apportera des réponses à cette question qui anime et va animer de nombreux débats dans le futur.

La réponse du président des USA aux IA

Il est grand temps de poser un cadre légal et juridique afin de contrôler l’utilisation des intelligences artificielles. Joe Biden - 46e président des Etats-Unis - vient de ratifier un plan de mesures pour encadrer les IA. L'une de ses motivations premières a même enchanté les cinéphiles au cours de l’été 2023. En effet, lors d’une interview accordée par Bruce Breed (adjoint au chef de cabinet de la Maison-Blanche) à l’Associated Press, ce dernier a déclaré :

Si l'intelligence artificielle lui avait déjà donné des raisons de s'inquiéter avant de voir ce film, il y a vu d'autres raisons de s'alarmer - Bruce Breed (Adjoint au chef de cabinet de la Maison-Blanche)

Déjà inquiet suite à la découverte d’une fausse vidéo générée à l’aide de deepfake, le président des USA a vu ses craintes se confirmer lors du visionnage de Mission Impossible : Dead Reckoning - Partie 1. Il faut dire que ce film d’action avec Tom Cruise oppose les agents de la Force Mission Impossible à une IA baptisée l’Entité particulièrement retorse. Cette séance de cinéma organisée à Camp David a motivé Joe Biden à faire produire puis signer ledit décret.

La Maison Blanche compte bien montrer la voie dans la régulation des intelligences artificielles. Le texte évoque le principe d’équité, incite au développement d’outils capables de repérer les contenus produits par des IA, et impose aux firmes de communiquer les résultats de leur tests de sécurité si “un risque sérieux en termes de sécurité nationale, de sécurité économique nationale, ou de santé publique”.