Ce film d’horreur récent propose des scènes aussi étranges que violentes. Il n’en faudra pas plus pour que l’une des spectatrices s'évanouisse pendant une projection !
Stopmotion est un film d’horreur sorti en septembre 2023 aux Etats-Unis, réalisé par Robert Morgan. Comme son titre le laisse penser, le long-métrage a été réalisé en stopmotion, c'est-à-dire des scènes mouvantes avec des décors inanimés déplacés de millimètres par millimètres. À la croisée entre les films de Cronenberg et le génial MadGod, l'œuvre met en scène une spécialiste en animation qui, fracturée par son propre chagrin, donne vie à des poupées de chair et d’os. Beaucoup de moments sont très dérangeants et étranges si bien que lors d’une projection, une spectatrice s’est complètement évanouie.
Elle perd connaissance à la vue de la chair et des muscles
Lors du festival de Sitges, le festival du film fantastique de Catalonie, une femme a perdu connaissance pendant la projection de Stopmotion. Un journalist de Sensacine a rapporté que la femme “s'est levée comme pour aller aux toilettes (...) et s'est effondrée”. Une équipe est intervenue pour la prendre en charge. Il faut dire que la scène en cours était visuellement très crue. La protagoniste, en proie à la folie, écartait ses jambes afin d’extraire de la chair et des muscles de son propre corps pour étoffer l’une de ses marionnettes. C’est tout le propos du film : la lente et douloureuse plongée d’Ella dans sa dépression et son tourment qui lui fait faire des choses toujours plus sordides et démesurées.
Le film met en scène Ella Blake, une animatrice en stopmotion peu sûre d’elle. Elle est en proie aux démons que lui a légués feu sa mère dominatrice et sévère. Alors qu’elle essaye petit à petit de se débarrasser de l’ombre maternelle qui plane sur elle, Ella tombe peu à peu dans la folie en se concentrant toujours plus et trop sur son travail. Alors qu’elle s'évertue à construire des marionnettes, elle se rend compte que sa mère tient toujours les ficelles de son existence. Une mise en abyme de son propre mal être. À l’image de la scène décrite plus haut, ses marionnettes sont toujours plus macabres et terrifiantes à mesure que son état mental se dégrade. Un film aussi bien difficile visuellement que psychologiquement.