James Cameron est un réalisateur hors norme. Ces films font pratiquement tous partie des plus gros succès du cinéma, on peut citer Avatar, Titanic, Abyss, Terminator ou même Aliens. Pour rappel, Titanic est encore le long-métrage le plus vu dans les salles de cinéma en France avec 21,7 millions de spectateurs. Le film fait aussi parti du top 5 des films les plus lucratifs au box-office mondial aux côtés des deux premiers épisodes d’Avatar. Cependant si James Cameron est aussi imposant ce n’est pas seulement grâce au succès qu’ont ces films, mais aussi grâce à l’ampleur qu’il leur donne. D’après lui, une idée seule ne vaut rien si on ne lui donne pas ce qu’il faut pour exister.

Les idées en tant qu'idées en elles-mêmes ne valent rien. C'est exécuter cette idée, exécuter cette idée d'excellence, trouver le capital, mettre sur pied l'équipe en faisant toutes les choses que vous devez faire pour manifester cette idée dans le monde réel, c’est ça qui compte vraiment

C’est ce qu’a exprimé James Cameron au World business Forum à Sydney. Ce que le réalisateur met en avant ici, c’est que l’idée prendra de l’ampleur proportionnellement aux moyens injectés dedans, au personnel investi sur le projet, etc. Il faut dire que James ne lésine pas avec ces principes. Titanic a été pendant longtemps le film le plus cher jamais produit et Avatar a atteint le budget colossal de 237 millions de dollars. Mais cet investissement a permis au long-métrage du naufrage d’atteindre les records que nous connaissons aujourd’hui et à la franchise aux Aliens bleus de bouleverser le monde de la technologie audiovisuelle. Cette notion de technologie est très importante pour le cinéaste, pour lui, elle est inhérente au cinéma. « Le cinéma n'est pas naturel, il est innément artificiel ». De ce fait, il a un point de vue bien particulier sur l’IA et son utilisation.

Le streaming plus dangereux que l’IA pour le cinéma

En ce sens de l’IA comme le futur de notre technologie et simplement une machine à idée, ne représente pas de réel danger pour l’industrie de cinéma d’après James Cameron. Il faudra toujours des hommes pour diriger et porter ces idées. Il ajoute que le réel danger pour le grand écran, ce sont les plateformes de streaming. Effectivement, il explique que sur celles-ci on ne vend pas de ticket pour un programme en particulier, on vend un abonnement à un service, le lien avec le spectateur n’est plus du tout le même. De ce fait, il n’y a aucune transparence en ce qui concerne le flux monétaire, on ne finance plus des titres individuellement, le rapport à la créativité est tout autre. De cela, le réalisateur fait le lien avec sa passion pour l’exploration. Pour lui un projet doit être motivé par l’exploration et non l’inverse. Par exemple, il a eu l’idée d’Abyss pour pouvoir explorer les fonds marins.