Récemment, les fans de super-héros se plaignent de plus en plus des films Marvel ! Il est vrai que depuis le rachat des studios par Disney, en 2015, il y a à boire et à manger. Le nombre de films par an est conséquent et surtout, le papa de Mickey ajoute par-dessus les séries et courts-métrages du MCU. Bref, difficile de tout suivre ! Pour autant, bien que ces productions soient reliées par un lien même infime, il ne faut jamais savoir tout sur tout pour les apprécier. Alors que pendant longtemps, Marvel formait un gros bloc indissociable avec un ton assez uniforme, de plus en plus, chaque héros se différencie.

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Un héros pour tout le monde !

Effectivement, les derniers bébés du MCU affichent des directions artistiques très tranchées avec, à leur tête, des réalisateurs au style bien prononcé. On peut citer par exemple le dernier Doctor Strange, sorti en 2022, avec Sam Raimi aux commandes. Ce dernier, bien que connu pour la première trilogie Spider-Man, est surtout célèbre pour sa franchise d’horreur Evil Dead. Dans le long-métrage, on ressent très bien sa touche horrifique avec un héros zombifié, une sorcière, un ouvrage magique ressemblant fortement au nécronomicon (le célèbre livre qui invoque les démons). On peut aussi prendre comme autre exemple les deux derniers Thor : Love and Thunder et Ragnarok, sortis en 2022 et 2017. Ils ont été réalisés par Taika Waititi, un cinéaste au genre décalé et absurde connu pour What We Do In The Shadow ou Jojo Rabbit. Encore une fois, il ne s’en cache pas dans les films du héros nordique.

Cette façon d’associer un héros à un style bien particulier permet d'attirer un public précis. Par exemple, moi-même fan d’horreur et d'esthétique sombre, j’ai bien plus apprécié le dernier Doctor Strange que tout autre Marvel récemment sorti. Dans l'ensemble, cette multiplicité de directions artistiques créée une forme d’accroche et permet ainsi de toucher un maximum de spectateurs. Une façon pour chacun de trouver ce qu’il lui convient plutôt que d’apprécier plus ou moins un ensemble de films. Avec de l’humour léger et la mise en scène de lycéens, Spider-Man est susceptible de plaire à une audience plus jeune, tandis que Deadpool affiche clairement son ton adulte, avec son humour crade et ses combats plus gores.

C’est l’avantage d’avoir un nombre aussi grand de contenus : Marvel peut maintenant se permettre de se diversifier sans se soucier de l'audience. Plus encore, alors que chaque production s’adresse à un profil différent, un film en lui-même peut aussi s’adresser à différents publics.

Des films qui s’adaptent à tous les publics

Comme dit précédemment, les liens entre les productions peuvent être une sorte de "bonus" pour les spectateurs plus investis. Un Marvel s’apprécie ainsi à plusieurs niveaux. Beaucoup voient ces longs-métrages comme le blockbuster du moment. Et c'est le cas, avec une intrigue suffisamment simple pour être comprise sans avoir vu les films ou séries précédentes. Je ne dois pas être le seul qui, enfant, a pu passer un super moment au cinéma devant un Spider-Man ou un Star Wars sans avoir vu les autres épisodes. C’est ce que permet ce premier niveau de lecture, sans parler des standalone comme Shang-Shi ou Eternals qui s’apprécient sans aucune autre base.

Ensuite, les experts peuvent aussi en profiter. La plupart des contenus proposent de nombreuses références aux comics que seuls les plus gros fans peuvent comprendre. Mais surtout, chaque film est intéressant à voir pour le relier à un autre et ne pas rater une seule bribe d’intrigue. Ainsi, même si vous n’appréciez pas un long-métrage, votre temps n’est pas totalement perdu, puisqu’il vous permettra d’apprécier encore plus un suivant. En somme, avec la nouvelle direction que prend Marvel, il semble normal que le public ait une appréciation inégale des différents contenus. Pour autant, la stratégie rend beaucoup plus probable un coup de cœur pour l’une des productions !