Assassin's Creed Mirage, sorti le 5 octobre 2023, est un retour aux origines de la série, c’est-à-dire à la furtivité et à l’assassinat. En ce sens, l’architecture du terrain de jeu est un point essentiel, tout doit permettre de pouvoir se faufiler et se cacher. Pour autant, ce n’est pas la seule contrainte qu’ont dû gérer les équipes d'Ubisoft. En effet, le nouveau soft se déroule dans la ville de Bagdad au IXe siècle, une période de la ville très peu connue. Pourtant, c’est un pari réussi pour le studio qui peut maintenant se vanter d’avoir créé un outil pour les historiens.

Bagdad au IXe siècle : une ville perdue

Si on ne sait que très peu de choses sur cette ville à cette période, c’est pour deux raisons. La première est qu’il y simplement très peu d’écrits sur le sujet. La seconde est que la capitale de l'Irak a été incendiée au XIIIe siècle par les Mongols. De ce fait, il ne reste même pas de vestiges de l’époque. Pour autant, il existe quelques informations qui ont pu être recueillies auprès d’historiens et des universitaires du monde entier. Ubisoft a pu se rendre compte à quel point Bagdad était une ville intéressante à retranscrire. À l’époque, plus d’un million de personnes y habitaient, chose très rare à l’époque. Bagdad au IXe siècle représente l’âge d’or de l’Islam, elle grouillait de vie et de diversité, chose qui se ressent dans le gameplay et l’exploration.

Réaliste de l’architecture à l’interaction avec l’environnement

Plusieurs détails donnent vraiment vie à la ville. Elle est découpée en plusieurs zones dans lesquelles chaque action aura un impact. Que ce soient les vols, les assassinats où les quêtes secondaires, tout ça va jouer sur l’environnement, votre notoriété (bonne ou mauvaise) et les dialogues entendus. D’ailleurs, les paroles que l’on peut écouter dans la rue sont extrêmement travaillées. Stéphane Boudon, directeur du jeu, le détail dans une interview pour Gamesradar :

“C’est important pour nous que tous les gens, dans les missions ou dans les rues, fassent vivre la ville en termes de son (...) Vous pouvez entendre les gens à travers les fenêtres lorsque vous vous promenez dans les rues (...) On peut entendre différentes langues (...) Les Perses, les Moyen-Orientaux, les Romains, les Grecs, les Chinois et les Indiens sont tous représentés”

Effectivement, Bagdad se situe sur la route de la soie, chemin commercial primordial à l’époque qui a permis le développement de la ville. Le jeu prend donc en compte énormément de données historiques. Si bien que les historiens ont été bluffés du résultat. Jean-Luc Sala, Marketing Manager pour Ubisoft, raconte dans la même interview sa rencontre avec l’un d’entre eux. Il explique que bien que le projet ne fût pas vraiment terminé, le chercheur était “comme un enfant”. Il décrit le moment comme émouvant pour les deux hommes, l’accomplissement d'énormément de travail. En espérant que les joueurs retrouvent cette passion et cette envie de bien faire en se déplaçant dans les rues de Bagdad.