C’était inattendu, mais il semble bien que la tour qui se veut être la plus grande du monde vient de reprendre. Une construction pharaonique qui a débuté il y a 10 ans et qui est encore loin d’être accomplie. L'espoir est là maintenant.
Jeddah Tower : la course au sommet reprend
L'Arabie Saoudite, reconnue pour ses vastes étendues désertiques et ses réserves de pétrole, souhaite se réinventer à travers des projets architecturaux audacieux. Au cœur de cette révolution se trouve la Jeddah Tower, prévue pour s'élever à plus de 1 000 mètres. Elle veut ainsi naniser l'actuel roi des cieux, le Burj Khalifa de Dubaï, qui culmine à 828 mètres.
On parle d'un pays qui n'arrive pas à terminer le Djeddah Tower. C'est vrai que c'était un projet privé donc avec plus de risque... A voir si la volonté politique sera présente avec la ligne..https://t.co/3FATTnC7JJ pic.twitter.com/XisPqOyNeW
— Restitutor Orientis (@restitutorII) October 21, 2022
Au-delà de la Jeddah Tower, le royaume cherche à diversifier son économie à travers le plan Vision 2030. Cet ambitieux programme vise à réduire la dépendance du pays au pétrole, tout en développant d'autres secteurs, comme le tourisme et la technologie. D'ailleurs, d'autres projets futuristes, tels que la ville The Line ou le Mukaab, témoignent de cette vision novatrice.
Construire le plus haut gratte-ciel du monde est un défi de taille. Initiée il y a près d'une décennie, sa construction devait s'achever en cinq ans. Mais entre l'ambition et la réalité, de nombreux défis ont dû être relevés. Les questions de stabilité, de vent, ou même de matériaux de construction adéquats ont été des problématiques centrales du projet.
Pourquoi autant de retard ?
La purge anticorruption de 2017 a été un véritable séisme politique et économique pour le pays. Cette initiative, menée par le prince héritier Mohammed bin Salman, a vu l'arrestation de nombreuses personnalités influentes. Cette situation a inévitablement eu des répercussions sur le développement de grands projets tels que la Jeddah Tower.
Et bien sûr, comme pour de nombreux autres projets mondiaux, la pandémie de COVID-19 a joué un rôle dans le ralentissement des travaux. Avec les restrictions de déplacement et les préoccupations sanitaires, les chantiers se sont retrouvés dans une position délicate. Pour faire simple : la tour manque d’ouvriers.
Une tour impossiblement grande
Si les chiffres ne vous impressionnent pas, le design et les équipements de la Jeddah Tower le feront. Outre sa hauteur titanesque, la tour proposera un hôtel cinq étoiles, des appartements de luxe, des bureaux ultramodernes et un belvédère à couper le souffle. Des ascenseurs ultrarapides permettront de se déplacer à travers le bâtiment, offrant une vue panoramique sur Jeddah et la mer Rouge.
LE SAVIEZ-VOUS QUE?☺️
— Idriss Major (@Majorchoco) December 28, 2022
La tour de Djeddah (Kingdom Tower) est un gratte-ciel en construction à Djeddah, en Arabie saoudite, qui devrait atteindre 1 000 m de hauteur.
Les travaux ont débuté en avril 2013 et s'acheveront vers 2025.#DigneFilsLeSage pic.twitter.com/EE5wdMzQww
La Jeddah Tower n'est pas qu'une prouesse esthétique, elle est aussi technologique. Avec le défi du changement climatique, la tour est conçue pour être écoresponsable. Les innovations en matière de refroidissement, d'isolation et de gestion de l'eau sont cruciales dans un environnement désertique. On est bien sur un paradoxe lorsqu’une tour à 20 milliards de dollars qui défit la nature, faite d’acier et de béton, veut être écoresponsable…
Ainsi, l'Arabie Saoudite, par le biais de la Jeddah Tower, cherche non seulement à atteindre des sommets architecturaux, mais aussi à redéfinir son identité sur la scène mondiale. Il est clair que ce projet est bien plus qu'un simple bâtiment ; c'est la manifestation concrète d'une vision, d'une ambition et d'un futur que l'Arabie Saoudite envisage pour elle-même. En revanche, il faut oublier l’argument environnemental, car sa construction n’a rien d'écoresponsable.