C’était un véritable défi pour Huawei, faire un smartphone en Europe avec la 5G en contournant les restrictions. Le défi semble atteint et la façon de l’avoir fait est tout simplement étonnante.
Huawei a de nouveau un smartphone 5G
La récente révélation de Huawei a fait grand bruit avec le lancement d’un produit phare, le Huawei Mate 60 Pro. Ce smartphone a suscité un grand enthousiasme, en particulier sur le marché chinois. Pourquoi tant d'excitation ? Eh bien, cela tient en grande partie à son processeur, le Kirin 9000S.
Le Kirin 9000S, SoC de Huawei, est au cœur de cette histoire. C'est une puce qui a réussi à naviguer habilement à travers les eaux troubles des sanctions américaines. L'une de ses caractéristiques les plus remarquables est son modem 5G intégré. Un exploit qui semblait pourtant impossible.
Mais la véritable prouesse technologique réside dans sa fabrication en lithographie de 7 nanomètres. Pour les non-initiés, cela signifie que les composants internes du Kirin 9000S sont incroyablement petits et d'une précision extrême. Cela permet d'obtenir des performances élevées tout en conservant une efficacité énergétique optimale. Une véritable prouesse d'ingénierie. Si cela n’atteint pas les 3nm de la puce de l’iPhone, il faut souligner que la Chine, à la suite des sanctions, n’est pas censée avoir les machines capables de produire ce genre de puces.
Un bémol pour Huawei
Cependant, tout n'est pas aussi lisse. Il y a eu des murmures concernant les modules RAM utilisés dans ce smartphone, fabriqués par SK Hynix. Ces modules semblaient être dans une zone grise en termes d'autorisation, ce qui a immédiatement attiré l'attention des autorités.
Ainsi, du côté des États-Unis, ils avaient imposé des sanctions à Huawei dans le but de freiner son développement technologique, en particulier dans les secteurs des technologies grand public et militaires. Ils pensaient que la Chine était en retard en matière de fabrication en 7 nanomètres. Mais voilà que Huawei, avec l'aide de la société SMIC, basée en Chine, réussit à prouver le contraire.
SMIC est le joyau de la fabrication de semi-conducteurs en Chine. Ils ont joué un rôle essentiel dans la réalisation de cette prouesse technologique, en montrant que la Chine pouvait rivaliser sur le marché des semi-conducteurs de pointe.
Des enquêtes sont en cours pour déterminer si ces composants sont antérieurs aux sanctions ou s'il y a eu une quelconque violation des accords. Des laboratoires de pointe, tels que TechInsights , scrutent de près les composants du Mate 60 Pro dans l'espoir de trouver d'autres éléments qui pourraient être interdits.
Ce qui rend cette affaire encore plus intrigante, c'est qu'elle va au-delà d'une simple bataille commerciale. Elle met en lumière la capacité de la Chine à développer rapidement une technologie de pointe malgré les obstacles posés par les sanctions américaines. La provenance des composants du Mate 60 Pro reste pour l'instant un mystère à élucider, suscitant l'intérêt de nombreux observateurs et analystes.