
À cause de nombreuses critiques négatives sur ce jeu, Baldur's Gate 3 n’a pas pu sortir beaucoup plus tôt.
Baldur's Gate III fait véritablement partie des meilleurs titres de l’année, depuis sa sortie début août sur PC, puis le mois suivant sur console. Les développeurs ne s’attendaient pas à un tel succès pour une sortie d’accès anticipé. Pourtant, Larian Studios a mis en place une communication très efficace avant la sortie de ce troisième opus. Eh oui, il faut dire que dévoiler des données impressionnantes sur ce titre a permis d’attiser la curiosité des internautes, que ce soit avec la possibilité d’avoir des rapports sexuels avec un ours ou d’avoir accès à 17 000 fins différentes.
Inutile de préciser que Baldur’s Gate 3 a rencontré et rencontre encore un grand succès, même auprès d’un public néophyte des RPGs, mais également des jeux vidéo en général. Il s’agit tout de même d’un titre qui apparaît plus de 20 ans après son prédécesseur ! Néanmoins, il peut être intéressant de se demander à quoi aurait pu ressembler ce jeu si Larian Studios n’avait pas travaillé sur ce projet. Un retour dans le passé s’impose pour comprendre le contexte.
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À cause de Siege of Dragonspear, pas de Baldur’s Gate 3
Après les deux premiers Baldur's Gate développés par le légendaire studio de jeux de rôle BioWare, un studio indépendant, nommé Beamdog, a travaillé sur les remasters Enhanced Edition ainsi qu’un nouveau contenu de cet univers nommé Siege of Dragonspear. C’est en 2016 que ce titre se déroulant entre les deux jeux Baldur’s voit le jour, et les critiques sont négatives. Les raisons de ces retours peu élogieux ? Ce titre contenait une blague qui faisait référence à la polémique de harcèlement de Gamergate, et un personnage mineur nommé Mizhena qui révélait dans un dialogue qu'elle était transgenre. Avec ces deux éléments, de nombreux internautes ont malheureusement pensé qu’il s’agissait d’un argument légitime pour harceler les employés de Beamdog. Raison pour laquelle ils ont dû arrêter leur projet sur Baldur’s Gate 3. Même si les développeurs ont retiré la plaisanteri sur le Gamergate et ont ajouté des lignes de dialogues pour le personnage de Mizhena, l’équipe a tout de même subi les conséquences de ce harcèlement. Trent Oster, qui était à la tête de ce studio indépendant à pris la parole sur le sujet pour Epic Games :
Nous naviguions sur le fleuve et tous les canons se sont déclenchés, alors nous avons fermé toutes les écoutilles. On entendait les boulets de canon frapper la coque, et tout le monde était recroquevillé à l'intérieur. L'équipe s'est effondrée.
Aujourd'hui, chez Beamdog, il ne reste plus qu'une seule personne de cette équipe. Tous les autres sont partis. Cela a poussé certains d'entre eux à quitter l'industrie. D'autres ont cherché à travailler sur des jeux complètement différents. Ce fut une expérience bouleversante. (...)
Avec un autre jeu à son actif, cette équipe aurait pu faire quelque chose d'extraordinaire. Mais cette équipe n'existe plus. Et c'est l'une des raisons pour lesquelles nous n'avons pas pu faire un Baldur's Gate 3. Littéralement, cette équipe était en train de s'effondrer lentement.
Hélas, depuis cette interview qui date du début du mois de septembre, de nombreux employés ont subi des licenciements massifs. Ils font suite au lancement du jeu le plus récent du studio, MythForce, un rogue-like qui s’inspire de l’esthétique des années 80.