Pour Dragon Ball, Akira Toriyama s'st inspiré notamment du roman La Pérégrination vers l'Ouest. Mais déjà petit, deux artistes lui ont servi de modèle : Osamu Tezuka et Walt Disney. C'est d'ailleurs un film bien particulier qui l'a lancé sur la route pour être mangaka.
Un inspiration américano-japonaise pour le créateur de Dragon Ball
À l’instar de beaucoup de milieux artistiques, celui du manga fonctionne beaucoup sur les inspirations. Les œuvres les plus populaires du moment (Jujutsu Kaisen, Demon Slayer, Chainsaw Man…) ont probablement déjà servi de modèle à de nombreux mangakas en devenir. Quelque chose que l’on observe depuis des décennies. On sait par exemple que Eiichiro Oda s’est Dragon Ball d’Akira Toriyama pour One Piece, lui-même s’étant inspiré d’autres figures du manga.
Pour ma part, je pense qu'il s'agit de Walt Disney et de Tezuka Osamu. Lorsque j'étais enfant, il existait des écoles de dessin appelées "Zugayasan". Les enfants du quartier se réunissaient joyeusement pour dessiner. Je me souviens qu'un jour, j'ai dessiné les 101 Dalmatiens, j'ai gagné un prix, je me suis extasié, et me voilà maintenant. (rires).
Il est intéressant que Walt Disney et Osamu Tezuka sont deux sources d’inspiration qui se rejoignent. Le second est considéré comme le père du manga moderne, parfois même surnommé God of Manga. Outre son portfolio gigantesque (700 œuvres environ) composé d’Astroboy et de Dororo, il a révolutionné l’animation japonaise en s’inspirant de… Walt Disney.
Le film qui a poussé Disney à continuer l'animation
Akira Toriyama explique donc s’être lancé dans le dessin animé avec Les 101 Dalmatiens du studio américain. Un long-métrage qui a sauvé ce dernier d’un échec financier. Dans une interview accordée il y a 8 ans, Floyd Norman (alors animateur sur les 101 Dalmatiens à l’époque) explique que La Belle au Bois Dormant (1959) a été un investissement colossal. S’il est alors salué pour son esthétique, le film ne fait pas aussi bien qu’espéré au box-office. De quoi provoquer de grosses discussions en interne selon Floyd Norman :
Il y avait de grosses discussions en interne sur la possibilité de continuer à exister pour le département de l’animation chez Disney. Et les 101 Dalmatiens ont prouvé que c’était possible de le faire.
Ce sont plus de 300 millions de dollars qui seront alors générés par cette adaptation de la nouvelle éponyme de Dodie Smith (1956). Un chiffre colossal pour seulement trois millions de dollars de budget là où, à l’inverse, La Belle au Bois Dormant avait coûté deux fois plus pour rapporter six fois moins. Un carton à l’époque donc, qui a inspiré bien après sa diffusion certains des plus grands artistes.