La Chine s'est déjà mieux porté, et ne cherche plus à faire comme si tout allait bien. Actuellement en retard face aux USA en termes de technologie de puces électroniques, le pays est en phase d'acceptation.
Les sanctions américaines font très mal à la Chine
La Chine est en ce moment confrontée à un défi technologique majeur dans le secteur des semi-conducteurs. Un défi qu'aucun pays n'a dû relever auparavant. En effet, devoir faire la course contre les États-Unis n'est pas une mince affaire, surtout quand la stratégie principale de leur ennemi est de créer des sanctions sévères pour les ralentir. Les conséquence de ces restrictions ne sont pas des moindres.
C'est Gerald Yin, le PDG de AMEC (Advanced Micro-Fabrication Equipement), extrêmement bien placé pour avance de telles choses, nous dit simplement que : la Chine accuse un retard de cinq générations dans la course aux puces électroniques.
Le marché des puces est extrêmement concurrentiel, et de plus en plus important au yeux du monde. Les produits tech enrobent notre vie depuis de nombreuses années, et beaucoup d'objets du quotidien deviennent connectés, nécessitant donc une intelligence, et donc une puce. Il est évident qu'un pays puissant comme la Chine et les USA souhaitent rester sur le devant de la scène dans un milieu comme celui-ci.
Cinq générations, c'est donc cinq années de retard technologique, un gouffre quand on sait à quel point ce genre de marché avance vite. La franchise de Yin est presque déconcertante. Tout s'est accéléré en octobre 2022 quand les USA ont enclenché les restrictions chinoises démarrées durant le mandat de Donald Trump, tout cela partant d'accusations et de peur de copies de brevets et de concurrence déloyale de la part de l'empire du milieu envers le pays de l'oncle sam.
Du côté des États-Unis, tout roule avec entre autres Qualcomm, concepteur de nombreuses puces pour smartphones et autres objets connectés, ou encore Apple avec ses puces maison pour iPhone et, depuis 2020, ses puces M1, M2 et bientôt M3 pour les MacBook et iPad, alliant puissance et optimisation logiciel.
Quel avenir pour la Chine ? Taïwan va tout changer ?
Les sanctions américaines ont contrecarré les plans de la Chine, la laissant isolée sur le plan technologique, privée d'équipements, d'outils et d'ingénieurs étrangers. Les espoirs d'une croissance indépendante sont compromis, et le pays semble incapable de maintenir le rythme.
Le futur de la Chine s'annonce difficile, mais il y a un élément assez sérieux qui pourrait tout changer : Taïwan. La pays n'appartient pas à la Chine, mais cette dernière le considère comme tel, et songerait sérieusement à une prise par la force dès l'année prochaine. Outre les conséquences beaucoup plus dramatiques que cela pourrait engendrer, cela permettrait à la Chine de prendre le contrôle d'une entreprise bien précise : TSMC. Si vous suivez de près la tech, vous savez que TSMC est le plus gros producteur de puces au monde. La société s'occupe des puces de l'iPhone et du Mac, mais aussi de Nvidia, Intel, MediaTek, bref, tous les plus grands noms. Si la Chine s'en empare, tout pourrait basculer.