L’être humain est capable d’inventer une multitude d’engins pour se déplacer sur la terre, sur l’eau, dans les airs ou même l’Espace. Et si on parle souvent des folies américaines, nous allons nous intéresser, cette fois-ci, à la dernière folie de trois ex-étudiants français.
Un bateau vraiment pas comme les autres
De tout temps, l’Homme a recherché des moyens de se déplacer plus rapidement qu’avec ses simples jambes. De la calèche au train en passant par les fusées, l’être humain a toujours été avide de découvertes et de praticité pour se mouvoir dans son environnement. Si les chevaux étaient le moyen de transport privilégié de nos ancêtres, les technologies ont petit à petit évolué pour nous permettre, aujourd'hui, de relier deux destinations en un temps record. Que ce soit dans les airs, sur la terre ou sur l’eau, la vitesse est presque toujours au centre des discussions. Et maintenant, les technologies à notre disposition sont si avancées, qu’on en vient à inventer des engins complètement fous – comme en témoigne l’histoire du projet qui va suivre.
Trois anciens étudiants français de l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), Mayeul van den Broek, Xavier Lepercq et Benoît Gaudiot, ont développé un projet ambitieux visant à battre le record mondial de vitesse à la voile. Ils ont conçu un voilier de course révolutionnaire appelé SP80, doté d'une technologie unique. Le record actuel est de 65,45 nœuds (121,21 km/h), détenu par l'Australien Paul Larsen depuis 2012. Le voilier SP80 a été mis à l'eau après deux ans de construction et de tests. Il se présente comme une fusion entre une fusée spatiale et une Formule 1, avec une aile de kite à la place de la voile traditionnelle. Le kite agit comme le moteur du bateau, captant la puissance du vent et la transformant en force propulsive.
Les pilotes contrôlent le voilier depuis un cockpit, en coordination avec le kite. L'équipe prévoit d'atteindre progressivement la vitesse cible de 80 nœuds (148,16 km/h) d'ici décembre 2023, puis de tenter le record du monde à Leucate, en France, l'année suivante. Le projet a bénéficié du soutien de l'EPFL en tant que partenaire académique et technologique, donnant accès à des infrastructures de pointe et aux conseils des professeurs.
Un projet fou aux notes françaises
Le projet SP80 incarne l'audace et l'innovation française dans le monde de la voile. À travers la collaboration entre des esprits passionnés et l'expertise académique de l'EPFL, le voilier de course futuriste défie les limites de la technologie et des performances humaines. Alors que le voilier SP80 s'apprête à affronter les eaux de Leucate pour tenter de briser un record vieux de plus de dix ans, les trois hommes expliquent qu’ils doivent encore « apprendre à connaître le comportement du bateau » et à se coordonner.
Un entrainement d’une importance capitale puisqu’à ces vitesses, l’eau peut vite devenir aussi dangereuse que le béton. Néanmoins, le rêve de vitesse et d'innovation continue de flotter sur les voiles du SP80, offrant des promesses de découverte et de réussite inégalées sur les vagues de la compétition mondiale pour la France.