Si une certaines quantités de séries télévisées animées japonaises font état de combat, de magie ou juste de tranche de vie dans un Japon contemporain, Undead Girl Murder Farce pourrait bien s'adresser à ceux qui recherche un peu de fraîcheur.
Une nouveauté qui mélange policier et surnaturel
L’été 2023 est chargé pour les amateurs de japanimation. Outre la suite d’adaptations attendues (Jujutsu Kaisen, Mushoku Tensei…) et le retour d’œuvres cultes (Bleach, Naruto, Kenshin), certaines nouveautés tentent de se faire une place sur les chaînes de la télévision japonaise. C’est par exemple le cas de Zom 100, dont on a fait une première critique enthousiaste ; Sand Land, l’adaptation du manga du papa de Dragon Ball ; mais aussi Undead Girl Murder Farce. C’est de cette dernière dont on va parler dans cet article.
Loin des univers fantastiques ou contemporains souvent privilégiés pour les mangas, Undead Girl Murder Farce se situe justement entre les deux. La série télévisée animée par le studio Lapin Track (dont le travail remonte seulement jusqu’à 2019) se passe à la fin du 19e siècle. C’est plus exactement en 1898 qu’elle se déroule, soit lors de la 30e année de l’ère Meiji au Japon, mais toutefois dans un contexte légèrement différent que celui historique connu. Si l’archipel nippon ouvre également ses frontières dans la série télévisée, il y a une purge de tous les oni : un terme japonais que l’on peut traduire par diable ou ogre en Occident.
C’est dans cet environnement que Undead Girl Murder Farce suit Tsugaru Shinuchi : un tueur d’oni. Il pactise avec Aya Rindou, une oni appelée l’Immortel, qui cherche à se venger d’un certain individu. Ce dernier n’a pas totalement réussi à l’éliminer. Ça tombe bien, les souvenirs de notre tueur d’onis font aussi état de la présence de ce mystérieux personnage qui ne semble pas avoir cherché le bonheur de notre protagoniste. Bien au contraire.
Undead Girl Murder Farce vaut-il le coup d'œil
Shinuchi et Rindou s’engagent alors en tant que détectives. Une activité qui leur permet de parcourir le monde et d’interroger leurs clients sur d’éventuelles traces de leur cible. Les enquêtes ne manquent donc pas : il est toujours question d’un climat tendu entre les monstres et les humains, même si les premiers s’engagent parfois à devenir les alliés des seconds. C’est par exemple le cas pour les vampires que l’on rencontre lors des quatre premiers épisodes de la série télévisée. Situés en Europe, ils ont fait appel aux deux personnages principaux en raison de leur notoriété pour connaître le meurtrier de la femme du propriétaire.
À travers quatre épisodes, notre oni-slayer et sa maîtresse mènent l’investigation. Une longue enquête dans laquelle on a du mal à plonger à cause d’un attachement presque inexistant pour les personnages mis en cause. Même la révélation finale jette un pavé dans la mare à ce niveau-là.
Toutefois, il reste difficile de vraiment se prononcer sur la qualité globale de la série télévisée qui affiche autant de qualités que de défauts. Le char design est aussi réussi que les scènes d’action tandis que le déroulé manque de rythme. La faute à une première enquête un peu trop longuette sur les bords, qui semble juste être là pour servir le fil rouge : celui de retrouver ce monsieur à la casse pour Shinuchi et Rindou. Notre curiosité est toutefois titillée par les nombreux noms connus auxquels la série fait référence. Dracula, Lupin… En attendant la fin du mois de septembre et la diffusion des treize épisodes, on suggérera Undead Girl Murder Farce seulement aux amateurs de policiers fatigués par le manque de surnaturel d’animés équivalent comme Détective Conan par exemple.