Un tir expérimental majeur pour l’armement français

Il s’agit certes d’un système d'armement avec un but balistique, pourtant on retrouve des innovations technologiques absolument incroyables. Déjà il faut remettre en contexte le fait que cette technologie est testée est étudié par seulement quelques pays, dont la Chine, les États-Unis et la Russie. C’est un club très privé, mais aussi des approches qui peuvent différer.

C’est ainsi que nous avons appris que la Direction générale de l’armement a effectué un premier lancement le 26 juin dans sa base de test de Biscarrosse. Ils ont ainsi fait appel au groupe français Ariane Group pour développer ce planeur.

On entend quoi par planeur hypersonique ?

Le terme peut paraître étonnant pour un missile qui est capable de dépasser la vitesse de Mach 5, soit 6 000 km/h. Pour ce faire, il s'agit de lancer avec une fusée le planeur à plus de 100 km en dehors de l'atmosphère proche de la Terre. Le véhicule peut ainsi aller en direction de sa cible pendant sa chute et surtout continuer à être manœuvré.

Tout l'enjeu est ainsi de pouvoir faire varier la trajectoire le plus possible pour surprendre l’ennemi et surtout éviter les missiles de défense antiaérienne. Même si pour le moment, les seuls à avoir employé ce genre d'armement, la Russie, les résultats sont peu probants. En pleine guerre en Ukraine, la Russie a envoyé des missiles hypersoniques, sauf que la plupart se sont fait intercepter par les défenses ukrainiennes.

C’est là que la France table sur d’autres façons pour rendre le véhicule plus imprévisible. On remarque ainsi dans le ciel au-dessus de Biscarrosse des traînées blanches avec des virages très serrés. L’engin nommé V-Max n’est ainsi qu’un premier prototype, mais permettra de savoir dans quelle direction l’armée française veut partir.

Car il est possible de lancer ce genre d’engin et de faire une frappe chirurgicale, sans aucun explosif. La seule force de l’impact peut suffire à détruire de nombreuses cibles. Puis l’autre extrême et d’un insérer une charge nucléaire. Cet aspect est ainsi plus dissuasif que réellement à utiliser.

Les analyses techniques des nombreuses données récupérées pendant toute la durée de l’essai sont en cours pour tirer les enseignements pour la suite des vols expérimentaux

Évidemment, nous n’avons aucune information sur les résultats des expérimentations, mais nul doute que le rythme devrait s'accélérer avec une mise en service pour 2025 éventuellement.