27e long métrage Pixar, Élémentaire est le premier film original du studio à regagner les salles obscures depuis 2020, année de sortie d’En Avant. Il arrive également après le décollage délicat de Buzz l'éclair sur petit écran dont la réception était assez mitigée. Peter Sohn, l’homme derrière Le Voyage d'Arlo, y relative un parcours inspiré par sa propre expérience d’enfant d’immigré coréen parti entamer une nouvelle vie à New York. Une réimagination autobiographique qui place son point de départ dans la ville d’Element City, là où le feu, l’eau, la terre et l’air, tous personnifiés, tentent de cohabiter dans une harmonie assez fébrile, mise à mal par la discrimination et le choc culturel. Flam, jeune héroïne au caractère bien trempé, aspire à reprendre le flambeau de son père, propriétaire d’une boutique bâtie à la sueur de son front. Dans de malheureuses conditions, elle fait la rencontre de Flack, un homme très sentimental et particulièrement sensible.

Dans la ville d’Element City, le feu, l’eau, la terre et l’air vivent dans la plus parfaite harmonie. C’est ici que résident Flam, une jeune femme intrépide et vive d’esprit, au caractère bien trempé, et Flack, un garçon sentimental et amusant, plutôt suiveur dans l’âme. L’amitié qu’ils se portent remet en question les croyances de Flam sur le monde dans lequel ils vivent... - Synopsis Allociné

Un super divertissement pour les enfants

Doublés par le très bon duo Adèle Exarchopoulos et Vincent Lacoste qui s’en tirent avec brio, Flam et Flack nouent une relation qui se construit de manière touchante et dont l’alchimie évidente constitue l’un des atouts du long-métrage, en outre d’une jolie force humoristique ; Élémentaire décroche sans mal de nombreux sourires et même parfait quelques éclats de rire dans la salle, grâce à ses gentilles plaisanteries et une poignée de situations très créatives. Le film se case aisément le genre de la comédie romantique, Sohn ayant d’ailleurs déclaré à ce sujet s’être inspiré des productions Moonstruck et You’ve Got Mail.

Aussi la trame, hautement classique, n’ennuie en rien, mais c’est davantage le propos social global, qui est un poil trop générique. Si la structure du récit, attendue, n’empêche pas le long-métrage d’être un très bon divertissement d’1h41 au rythme bien maintenu, c’est davantage la formule et les messages sociaux passés qui manquent de subtilité ; la lecture est trop évidente et rappelle une sorte de Zootopie simplifié. Difficile alors d’en retenir une production franchement inoubliable. Mais le récit regorge de tant de bons sentiments qu’il constitue néanmoins un très bon divertissement et touchera sans aucun doute davantage le jeune public.

Élémentaire peut se targuer de jouir d’animations exceptionnelles et de plans vraiment superbes. “Chaque image de ce film comporte une simulation de feu ou d’eau, et souvent les deux à la fois. L’ampleur des effets est sans précédent pour un film Pixar”, expliquera le superviseur des effets visuels Sanjay Bakshi dans un communiqué, lequel s’est aidé de plus 50 artistes pour donner vie à une mégalopole exceptionnelle. Les personnages sont adorables, et sont dotés de compétences remarquables liées à leur nature. Flam, par exemple, se passionne à créer des sculptures de verre en combinant son feu au sable. Notons aussi que la bande-son, signée Thomas Newman, est un régal absolu à chaque instant, drapant le film d’une ambiance agréable. Sans proposer de séquences épiques, Élémentaire est tout de même un beau spectacle grand public.