Les satellites Starlink sont destinés à fournir une couverture Internet haut débit à l’échelle mondiale, en particulier dans les régions rurales et éloignées où l’accès à Internet est limité, voire inexistant. SpaceX, qui est la maison-mère de l’initiative Starlink, travaille constamment à l’amélioration des satellites du programme : les Starlink V2 Mini sont les derniers modèles en date. Certains ont d’ores et déjà été déployés en orbite terrestre basse, mais il s’avère que tout ne se passe pas comme on pourrait l'imaginer.

« Nous rencontrons quelques problèmes, comme prévu »

Le 22 mars dernier, Elon Musk, patron de SpaceX, a communiqué sur Twitter sur les Starlink V2 Mini. Et les nouvelles ne sont pas optimales. « Il y a beaucoup de nouvelles technologies dans les Starlink V2, donc nous rencontrons quelques problèmes, comme prévu », détaille l’homme d’affaires. « Certains satellites vont être désorbités, d’autres seront testés de manière approfondie avant de monter en altitude au-dessus de la Station spatiale. »

Ce message d’Elon Musk est une réponse aux observations relevées par des astronomes qui suivaient l’évolution des Starlink V2 Mini dans le ciel. Certains satellites baissaient leur altitude sans raison apparente, tandis que d’autres se trouvaient sur une orbite plus excentrique que d’autres. Différents constats suffisant pour inquiéter.

Des problèmes prévisibles selon Elon Musk, mais…

Selon Elon Musk, les difficultés rencontrées avec les Starlink V2 Mini étaient à prévoir : ces nouveaux satellites sont plus grands que le modèle précédent et les technologies embarquées sont plus ambitieuses. Avec des antennes plus puissantes, capables de couvrir des fréquences à haut débit, ces satellites de nouvelle génération ont pour objectif d’améliorer les performances offertes par Starlink. Ils sont néanmoins plus petits que le Starlink V2, qui est la prochaine génération déjà prévue : le V2 Mini a, en quelque sorte, pour mission de « combler le vide » entre le satellite de première génération et la V2 en cours de préparation. Elon Musk ne veut pas prendre de retard sur le déploiement de Starlink, qui compte déjà plus de 4000 satellites en orbite. Mais pour lancer les Starlink V2, SpaceX doit attendre que sa prochaine fusée, Starchip, soit opérationnelle. Et ça n'est pas encore le cas.

Cependant, beaucoup d’observateurs critiquent la stratégie adoptée par SpaceX. Si l’entreprise avait conscience des risques liés à Starlink V2 Mini, était-il pertinent d’envoyer 21 de ces satellites dans l’espace dès le 27 février dernier ? À l’heure où les astronomes, mais aussi les agences spatiales, tirent la sonnette d’alarme concernant l’encombrement de l’espace généré par des satellites de ce type, ajouter à l’équation des appareils qui vont se transformer en débris spatiaux n’est pas vraiment une très bonne idée.

Un nouveau lancement prévu par SpaceX

Selon le site SpaceNews, SpaceX prévoit de réaliser un nouveau lancement de satellites Starlink V2 Mini le 30 mars prochain, mais avec les problèmes rencontrés par l’entreprise avec ceux déjà en orbite, il n’est pas certain qu’elle aille jusqu’au bout. SpaceX communiquera probablement sur ses intentions dans les jours à venir, mais on peut noter que, dans l’immédiat, le tweet d’Elon Musk est le seul message concret qui a été publié au sujet des soucis du Starlink V2 Mini.